Article publié le 11/06/2008 Dernière mise à jour le 11/06/2008 à 22:45 TU
Le leader du MDC Morgan Tsvangirai devant son bus de campagne électorale le 11 juin 2008 à Harare.
(Photo : Reuters)
Il aura fallu une double arrestation du candidat Morgan Tsvangirai et plusieurs douzaines de morts pour que Thabo Mbeki se déclare enfin préoccupé par la tournure des événements au Zimbabwe.
Il faut dire que le président sud-africain avait été sérieusement bousculé ces derniers jours. Les Etats-Unis, furieux après que leur diplomate à Harare eut été malmené, avaient tout simplement déclaré la semaine dernière que la sous-région, la SADC, avait failli à sa mission et que les Nations unies devaient prendre le relais.
Le chef de l'ANC, Jacob Zuma, de son déplacement en Inde, a pour sa part indiqué que la situation au Zimbabwe était alarmante. Plusieurs pays africains parmi lesquels la Zambie et l'Ouganda ont également fait part de leur inquiétude. Mardi, le président ougandais, Yoweri Museweni, a déclaré qu'un deuxième tour n'était pas envisageable étant donné le climat actuel.
Pour autant, Thabo Mbeki n'envisage pas de reporter le second tour pour permettre aux deux parties de s'entendre autour du concept de gouvernement de transition.
Le chef de file de l’opposition, Morgan Tsvangirai, semble-t-il, ne croit plus aux chances d'une solution négociée avant le 27 juin. Le candidat de l'opposition a inauguré ce mercredi son nouveau bus de campagne. Un bus rouge et noir, aux couleurs de son parti, le MDC, avec lequel il entend sillonner le pays jusqu'au 27 juin, date du second tour de la présidentielle. Un bus à l'américaine qui résistera peut-être davantage aux éventuels barrages des policiers de Robert Mugabe. Le MDC veut ainsi rester « visible », malgré les violences.
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11/06/2008 à 00:30 TU