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Bolivie

Affrontements entre mineurs et policiers : 2 morts

Article publié le 06/08/2008 Dernière mise à jour le 06/08/2008 à 08:03 TU

Des affrontements entre mineurs de fond et policiers a fait mardi deux morts et une dizaine de blessés parmi les manifestants qui réclament une nouvelle loi sur les retraites. Le gouvernement socialiste d’Evo Morales fait actuellement face à une série de conflits sociaux et politiques qui paralysent une partie du pays. Le président indigène est pourtant au plus haut dans les derniers sondages qui lui donnent 59% d’opinion positive dans la population. Dimanche prochain doit se tenir le referendum révocatoire qui remettra en jeu le mandat présidentiel ainsi que celui de huit des neuf préfets régionaux (la préfète de Chuquisaca, opposante, a été élue fin juin et est exclue du scrutin), en majorité opposants.

Les mineurs de Huanuni affrontent la police le 5 août 2008.(Photo : Reuters)

Les mineurs de Huanuni affrontent la police le 5 août 2008.
(Photo : Reuters)


Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode

L’affrontement s’est déroulé sur une route à environ 200 kilomètres au sud de La Paz. Deux mineurs de fond ont été tués et une dizaine d’autres blessés lors d’une opération policière visant à dégager la voie. Les manifestants, appartenant à la mine d’étain de Huanuni, la plus grande du pays, sont en grève générale depuis trois jours et réclament notamment l’abaissement de l’âge de la retraite de 65 à 55 ans.

« C’est un massacre et le seul coupable en est Evo Morales », a réagi un dirigeant de la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB).   

Ce conflit n’est pas le seul auquel doit faire face le gouvernement à seulement quatre jours du referendum révocatoire. Des associations d’handicapés demandent la création d’une pension annuelle d’un montant de 300 euros, le secteur du transport public urbain menace toujours de décréter une grève générale si le gouvernement n’autorise pas une augmentation de ses tarifs et les dirigeants de la région opposante de Santa Cruz, la plus riche du pays, ont lancé lundi une grève de la faim contre une coupe budgétaire décrétée par le gouvernement.

Conséquence de la grande tension qui règne dans le pays, le président vénézuélien Hugo Chavez et la présidente argentine Cristina Fernandez Kirchner ont annulé mardi leur visite prévue à Tarija dans le sud de la Bolivie où des opposants à Morales avaient notamment encerclé l’aéroport protégé par l’armée.