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Syrie / France

La nouvelle relation franco-syrienne

Article publié le 03/09/2008 Dernière mise à jour le 04/09/2008 à 06:16 TU

Le président français Nicolas Sarkozy, également président en exercice de l'Union européenne, a entamé mercredi une visite de deux jours à Damas pour poursuivre la normalisation avec la Syrie et tenter d’influencer sur la scène diplomatique proche-orientale face aux Etats-Unis. Le président syrien Bachar el-Assad lui a demandé de jouer un rôle dans les négociations indirectes engagées entre la Syrie et Israël, alors que l'Etat hébreu appelle l'Europe à « faire très attention dans ses rapports avec la Syrie ». Lors d'un point de presse avec son homologue Bachar el-Assad, le président français a appelé la Syrie à jouer un rôle dans le dossier du nucléaire iranien alors que son interlocuteur a averti que tout recours à la force contre Téhéran serait un « désastre ». La visite de deux jours de Nicolas Sarkozy à Damas est la première d'un chef d'Etat occidental en Syrie depuis cinq ans.

Le président syrien Bachar el-Assad (g) passe en revue la garde d'honneur avec son homologue français Nicolas Sarkozy, à Damas, le 3 septembre 2008.(Photo : AFP)

Le président syrien Bachar el-Assad (g) passe en revue la garde d'honneur avec son homologue français Nicolas Sarkozy, à Damas, le 3 septembre 2008.
(Photo : AFP)


Avec notre envoyée spéciale à Damas, Frédérique Misslin

Tapis rouge, fanfare et coups de canon, Nicolas Sarkozy a été accueilli avec beaucoup de solennité par Bachar el-Assad, au Palais du peuple de Damas.

Pas d'effusions entre les deux hommes. Ils ont eu un entretien franc d'une heure. Et c'est donc officiel, après une période de turbulences, le lien est renoué.

Prudence toutefois, le président français a prévenu. C'est un dialogue exigeant qui s'est ouvert. Il doit déboucher sur des avancées concrètes. « Nous construisons pas à pas une relation que nous voulons confiante », a déclaré le président Nicolas Sarkozy.

Et c'est encore et toujours à l'aune de la situation libanaise que la bonne volonté syrienne se mesure. Bachar el-Assad a promis un échange d'ambassadeurs entre Damas et Beyrouth avant la fin de l'année, la délimitation des frontières entre le Liban et la Syrie. Il faut que ces engagements politiques se traduisent dans les faits.

Sommet quadripartite jeudi à Damas

Le président syrien estime que le voyage du président Sarkozy jette les bases d'une relation d'amitié. Bachar el-Assad a surtout insisté sur la tenue jeudi d'un sommet inédit : la Syrie, la France, la Turquie et le Qatar vont se retrouver pour évoquer la question des négociations indirectes syro-israéliennes, actuellement sous l'égide d'Ankara.

Bachar el-Assad appelle son homologue français à jouer un rôle pour que ces pourparlers deviennent directs. La France se dit disponible pour co-parrainer ensuite de futures négociations et récupérer de fait une place de choix sur l'échiquier proche-oriental.

Le président français Nicolas Sarkozy

« Essayer de se comprendre, ne pas transiger sur les principes et rétablir la confiance (...) L'Iran ne doit pas posséder l'arme nucléaire. »

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03/09/2008 par Frédérique Misslin