Article publié le 10/09/2008 Dernière mise à jour le 10/09/2008 à 22:26 TU
La police inspecte la carcasse brûlée de la voiture après l'attentat, au sud-est de Beyrouth, le 10 septembre 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
Saleh al-Aridi est le cousin d’un ministre du nouveau gouvernement d’union nationale libanais. La bombe placée dans sa voiture l’a tué et a blessé trois autres personnes, selon un communiqué de l’armée libanaise.
Cela fait plusieurs mois qu’il n’y avait pas eu d’attentat à la voiture piégée au Liban, depuis l’accord de Doha qui avait scellé la réconciliation entre opposition et majorité. Un accord qui avait permis l’élection d’un nouveau président de la République, l’ancien commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, et la nomination d’un gouvernement d’union nationale au sein duquel sont représentés des membres de la majorité et des membres de l’opposition.
Le cousin de la victime, Tatal Arslane, un leader druze du Chouf a été nommé ministre de la Culture. Il est aussi un opposant à un autre leader druze, Walid Joumblatt, l’un des chefs de la majorité actuelle.
Cet attentat intervient au lendemain de l’appel du président de la République à un dialogue national entre tous les partis mardi prochain. Un appel lancé par Michel Sleimane lors d’un diner de l’ « iftar », la rupture du jeûne du ramadan.
Cet attentat est peut-être un règlement de comptes politique au sein de la communauté druze, à la suite des affrontements qui ont opposé en mai dernier les deux leaders de cette communauté : Talal Arslane, proche de l’opposition, et Walid Joumblatt, l’un des leaders de la majorité.
Il peut aussi marquer de nouvelles tensions entre majorité et opposition à la veille du dialogue national lancé par le président de la République.Archives