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Iran

Téhéran appelle à une baisse de la production de l'OPEP

Article publié le 18/10/2008 Dernière mise à jour le 18/10/2008 à 17:59 TU

Un technicien iranien sur la plateforme offshore de Balal.(Photo : AFP)

Un technicien iranien sur la plateforme offshore de Balal.
(Photo : AFP)

L'Iran appelle à une baisse de la production de l'OPEP lors de la réunion d'urgence du principal cartel pétrolier, convoquée à Vienne le 18 novembre prochain. Deuxième exportateur de l'OPEP, l’Iran craint en effet pour son économie qui repose essentiellement sur les revenus pétroliers. Le président de la Banque centrale d'Iran, Mahmoud Bahmani, a invité les autorités à réfléchir à une interdiction d'importer des produits de luxe et des biens superflus.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Selon le président de la Banque centrale, l’Iran est touché de plein fouet par la chute des prix du pétrole. Les revenus en devises du pays vont enregistrer une baisse de 54 milliards de dollars durant l’année iranienne en cours qui se termine en mars 2009.

La raison en est bien simple : en avril dernier, le baril du pétrole iranien était vendu à 125 dollars ; il vaut aujourd’hui à peine 60 dollars, soit une baisse de plus de 50%, en quelques mois.

L’Iran tablait sur le maintien du prix du pétrole, voire même une hausse du prix de l’or noir. Des responsables iraniens avaient même évoqué le chiffre de 200 dollars pour le prix du baril du pétrole.

Aujourd’hui, c’est la douche froide. Selon des experts économiques, la baisse du prix de l’or noir place le gouvernement dans une situation inconfortable. Selon les estimations, le pays devra faire face à un fort déficit budgétaire si le prix du pétrole descend à moins de 70 dollars.

En effet, le budget de l’Etat dépend à plus de 70% des revenus pétroliers. Or, au cours des dernières années, le président Ahmadinejad a appliqué une politique d’injection massive des pétrodollars dans l’économie, ce qui a abouti à une inflation de plus de 30%. Cette politique a été d’autant plus facile à mettre en œuvre que le prix du pétrole a fortement augmenté.

La chute du prix de l’or noir pourrait placer l’Iran dans une situation de crise économique sans précédent.