par David Kalfa
Article publié le 30/10/2008 Dernière mise à jour le 30/10/2008 à 17:40 TU
Etes-vous déçu par la lourde défaite du Havre à Bordeaux (4-0) lors de cette 11e journée ?
Oui et non. Le score n’est pas flatteur. Et notre manière de jouer face aux Girondins n’était pas satisfaisante. Mais on savait que c’était une très grosse équipe en face. Bordeaux est un club important.
Le Havre est actuellement 19e et relégable avec 8 points. Cette situation vous inquiète-t-elle ?
Bien sûr, je suis un peu inquiet. Etre relégable n’a rien d’agréable. Mais la saison est longue. Il reste beaucoup de matches pour sauver le club. On peut réagir dès dimanche (2 novembre) avec la venue de Monaco. Face à l’ASM, ce sera une rencontre importante où il faudra continuer à faire ce qu’on essaie de faire depuis le début de la saison : bien jouer au ballon. Cela va finir par payer. Notamment en ce qui concerne notre réussite face au but.
A titre personnel, êtes-vous satisfait de votre début de championnat ?
On ne peut jamais être totalement content. Je ne peux pas être satisfait de mes performances. Je peux faire mieux même si je pense que mon bilan est honnête. Par exemple, je peux et je dois marquer plus de buts.
Quel poste préférez-vous ?
Attaquant, évidemment. En pointe, je préfère. Sur le côté ? J’y évolue quand l'entraîneur me le demande. Je suis un joueur professionnel et je fais de mon mieux là où on me dit de jouer.
En évoluant sur un côté vous perdez forcement en lucidité face au but ?
Oui, c’est vrai. Quand on travaille sur un côté, on fait beaucoup plus d’efforts que quand on joue en pointe. Même lorsqu'on balaie le front de l’attaque. Donc, on arrive plus fatigué devant le but. Mais ça, c’est à moi de le corriger.
Vous êtes né au Havre et jouez pour le HAC. Est-ce une situation particulière ?
Evidemment ! C’est un plaisir, car je joue pour le club de ma ville natale. C’est une fierté car ça n’est pas donné à tout le monde.
On connaît mal votre parcours. Pouvez-vous le résumer ?
J’ai été formé à l’AM Neiges, un club local de Division d’honneur régional (DHR, l’équivalent de la 7e division, Ndlr) où j’ai joué jusqu’à 22 ans. Puis, j’ai été repéré par Le Havre. Je me suis entraîné pendant six mois avec ce club tandis que je jouais toujours pour l’AM Neiges. Ensuite, j’ai effectué un contrat espoir d’un an avant de signer un contrat professionnel de trois ans avec Le HAC. Enfin, il y a eu notre montée en Ligue 1 la saison passée !
Vous avez 25 ans. Votre percée a été tardive mais paradoxalement très rapide.
Oui, c’est vrai ! Je suis conscient d’avoir de la chance. Parce que j’ai sauté presque six divisions en l’espace de deux ans. Mon parcours est assez atypique. Ce qui est une chance. Même si du coup, j’ai beaucoup de progrès à faire.
Parlons de la Mauritanie. Comment avez-vous été sollicité pour jouer avec l’équipe nationale ?
C’est Alain Moizan, le sélectionneur qui m’a contacté. Il avait entendu parler de moi par le biais de Patrice Monteilh, l’entraîneur adjoint du HAC. Alain Moizan et Patrice Monteilh ont joué ensemble. Ce dernier m’a fait part de l’intérêt de la Mauritanie à mon égard. J’ai d'ailleurs été convoqué en juin 2008 pour rejoindre les « Mourabitounes ». Mais je n’ai pas pu donner suite parce que ma femme allait bientôt accoucher.
Donneriez-vous suite à une prochaine convocation ?
Oui, pourquoi pas ? Cela serait un honneur de porter les couleurs de ce pays où sont nés mes parents et grands-parents. Après, il y a des facteurs à prendre en compte comme les moyens mis à la disposition de l’équipe nationale…
Connaissez-vous la Mauritanie ?
J’y suis allé une seule fois, il y a cinq ou six ans. Depuis, je n’y suis pas retourné. Mais, j’espère le faire bientôt. Car cela m’a fait du bien de découvrir mes racines. Même si j’ai été frappé par la misère qui peut parfois régner dans le pays. Quand on voit ça, on relativise le reste et on admire les gens qui se battent pour réussir.
Les « Mourabitounes » n’ont jamais joué une Coupe d’Afrique des nations. En rêvez-vous ?
J’aimerais bien aider la Mauritanie à jouer sa première CAN. Participer à une Coupe d’Afrique avec son pays, ça serait un grand honneur.
Qu’espérez-vous pour les saisons à venir ?
Je ne me projette pas vraiment dans l’avenir. Je profite déjà de ce qui m’arrive. Car je suis vraiment conscient que j’ai beaucoup de progrès à faire à tous les niveaux. Ma marge de progression reste très importante.
Amadou ALASSANE |
Né le 7 avril 1983 au Havre |
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