par David Kalfa
Article publié le 23/10/2009 Dernière mise à jour le 23/10/2009 à 13:33 TU
Edouard Cissé, vous allez bientôt jouer le match choc de l’année, Olympique de Marseille – Paris Saint-Germain. Qu’est-ce que vous évoque ce classico ?
J’ai eu l’occasion d’en disputer pas mal sous l’autre maillot. Parfois, ça m’a souri, d’autres fois, non. Avec le temps, on se rend compte que ce sont des matches particuliers pour les supporters et les joueurs. Ces matches laissent des souvenirs extraordinaires. Surtout quand la victoire est au bout.
Est-ce étrange de jouer ce match dans l’autre camp ?
Difficile à dire tant que je n’ai pas joué ce match. Seule certitude : ce sera émouvant.
Comment est-ce que vous avez été accueilli à Marseille. Est-ce que vous avez senti une certaine méfiance chez les supporters marseillais ?
Non. Les supporters savent que je ne suis pas directement passé de Paris à Marseille. J’ai clos l’épisode PSG en 2007. Puis, j’ai passé deux saisons en Turquie, à Besiktas. Et lorsqu’on m’a proposé le challenge marseillais, j’ai dit ‘oui’ au fait de revenir en France et de jouer le haut de tableau avec un gros club et un groupe extraordinaire.
Vous avez été recruté parce que Didier Deschamps vous avez entraîné à Monaco et souhaitait retravailler avec vous. Est-ce que vous avez l’impression d’être un protégé de Didier Deschamps, qu’il a une grande confiance en vous ?
Non, je ne suis pas un protégé de Didier Deschamps. Il y a juste un grand respect mutuel entre deux hommes. Je connais sa façon de travailler et lui connait la mienne.
Est-ce que vous vous attendiez à jouer autant avec un tel effectif (sept fois titulaire en neuf matches de L1) ?
Quand on débarque dans un nouveau club, c’est pour jouer et on donne tout pour. Après, je sais pertinemment que l’effectif est riche et que je ne pourrai pas jouer tous les matches. Mais participer au maximum de rencontres, c’est un de mes objectifs.
Il y a un autre entraîneur avec lequel vous avez travaillé dans deux clubs différents. C’est Paul Le Guen, à Rennes puis au PSG ? Est-ce que vous êtes surpris par sa réussite actuelle avec l’équipe du Cameroun ?
Non pas du tout. Paul Le Guen est un très bon entraineur. Il sait faire passer des messages, il est ambitieux. J’ai un de très bon rapport avec lui. Sa mission n’était pas évidente quand il a repris en main l’équipe du Cameroun. Je pense qu’il a su trouver les bons mots pour relancer les Lions.
Paul Le Guen a la réputation d’être réservé et distant. Vous l’imaginiez diriger une sélection africaine comme celle du Cameroun où l’ambiance est plus festive ?
Paul Le Guen sait aussi être festif. C’est vrai qu’il est discret mais ça ne fait pas de lui une personne timide. Il prend juste le temps de communiquer. Il réfléchit avant de s’exprimer. J’aime bien cette discrétion. Sa manière d’être est proche de la mienne.
Puisqu’on parle de sélection africaine, vous avez été convoqué par l’équipe du Sénégal pour jouer un match amical en Corée du Sud. Est-ce que vous vous attendiez à cette convocation ?
Non, je ne m’attendais pas à une convocation aussi rapide. On doit encore discuter d’un certain nombre de choses avec le sélectionneur, Amsatou Fall. Il y a des points à éclaircir. J’avais prévenu les dirigeants sénégalais qu’il valait mieux laisser passer ce match en Corée du Sud puis reprendre contact
Comment êtes-vous entré en contact l’équipe du Sénégal ?
Par le biais de Mamadou Niang et Souleymane Diawara, mes coéquipiers à Marseille. Ça s’est fait de manière très naturelle.
L’idée de défendre les couleurs sénégalaises vous a-t-elle tout de suite emballée ?
Disons que cette éventualité était dans l’air depuis pas mal d’années. Ça ne s’est jamais fait pour diverses raisons. Et ça n’a rien de définitif pour le moment. Il faut en rediscuter et je communiquerai sur le sujet, le moment venu.
L’équipe du Sénégal est en crise. Les Lions de la Teranga ont été sortis prématurément des éliminatoires combinées CAN/Mondial 2010. Le directeur technique national, Amsatou Fall, assure toujours le poste de sélectionneur intérimaire. Plusieurs cadres de l’équipe ont claqué la porte ou ont été poussés vers la sortie. Et malgré toutes ces difficultés, vous seriez prêt, à 31 ans, à vous lancer dans une telle aventure ?
Je suis conscient de toutes ces difficultés et j’en parle avec Mamadou, Souleymane ainsi qu’avec le directeur technique national. Ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Et comme vous l’avez dit, j’ai 31 ans. L’envie est là, mais il faut peser le pour et le contre tranquillement.
Les deux meilleurs joueurs sénégalais actuels sont sans doute le défenseur Souleymane Diawara et l’attaquant Mamadou Niang, vos coéquipiers à l’OM. Alors est-ce que la future colonne vertébrale de l’équipe du Sénégal se trouverait à Marseille ?
(Il rit) L’avenir nous le dira !
diaspora
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