Article publié le 29/12/2008 Dernière mise à jour le 29/12/2008 à 21:00 TU
Reportage
« Tant que nos militaires n’auront pas réglé de façon quasi-définitive le problème, je suis d’accord pour que les tanks rentrent à Gaza ! »
« Ce n’est que le début de la bataille, le plus dur est encore à venir », c’est le numéro deux à l’état-major israélien, le général Dan Harel, qui l’affirme.
L’armée israélienne a instauré une zone militaire fermée autour de la bande de Gaza pour prévenir les tirs de roquettes contre Israël.
En vertu de cette nouvelle disposition, une zone tampon de deux à quatre kilomètres a été mise en place le long de la bande de Gaza. Ni civils, ni journalistes ne peuvent y circuler. Une telle mesure laisse présager une intervention terrestre de l’armée israélienne à Gaza. Les préparatifs d’une telle offensive se précisent d’ailleurs avec la mobilisation de 6 800 réservistes qui a débuté ce matin.
La Knesset, elle, a consacré un débat sur l’opération dite « Plomb durci ». « Nous n’avons rien contre les habitants de Gaza, mais nous sommes engagés dans une guerre sans merci contre le Hamas et ses alliés », a déclaré le principal orateur, le ministre de la Défense, Ehud Barak, avant de déplorer les victimes civiles.
La Knesset, en fin de compte, apporte son soutien au gouvernement israélien, à l’exception notoire des députés arabes du Parlement. L’un d’entre eux, Ahmed Tibi, affirme qu’« Ehud Barak tente de remonter dans les sondages en vue des élections, en décomptant les morts à Gaza ». Deux députés arabes ont été sortis de force de l’hémicycle pendant le débat.
Directeur de l'Observatoire des pays arabes
« Les Egyptiens avaient mis en garde le Hamas à Gaza de ne pas rompre la trêve [...] Aujourd’hui, il est facile pour l’Iran et la Syrie d’accuser l’Egypte de ne rien faire ».
« L’Egypte a décrété l’ouverture de sa frontière aux blessés palestiniens […], mais elle reste toujours fermée pour le reste des Palestiniens. D’où les accrochages avec les Gazaouis qui ont tenté de passer par-dessus le mur ».
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les blessés palestiniens attendus en Egypte depuis le début des raids israéliens ont finalement commencé à arriver lundi en début de soirée. Une trentaine de blessés palestiniens ont traversé le terminal de Rafah en deux vagues avant d’être transportés par ambulance vers les hôpitaux égyptiens du nord Sinaï.
Les cas les plus graves seront acheminés par avion vers les hôpitaux spécialisés sur le canal de Suez ou au Caire. Des préparatifs sont aussi en cours à Rafah pour accueillir 170 nouveaux blessés. Des préparatifs coordonnés par le ministre palestinien de la santé venu spécialement de Ramallah.
Selon les analystes, le Hamas qui refusait de faire soigner les blessés en Egypte s’est vu contraint de céder au bout de 48 heures. Les hôpitaux de Gaza sont, en effet, complètement submergés par le nombre toujours croissant de blessés.
Par ailleurs, l’aéroport d’El Arich situé près de la frontière de Gaza a accueilli sept avions venant du Qatar, d’Arabie Saoudite et de Libye. Des appareils transportant de l’aide alimentaire et médicale, des avions-ambulances ainsi qu’un avion hôpital saoudien spécialisé dans les soins intensifs.
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