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Russie / Ukraine

Moscou et Kiev engagent une guerre de relations publiques

par  RFI

Article publié le 03/01/2009 Dernière mise à jour le 03/01/2009 à 15:35 TU

Le conflit du gaz se durcit : La Russie accuse à présent l'Ukraine de prélever du gaz transitant par son territoire et destiné aux consommateurs européens. Alors que la Hongrie, la Pologne et la Roumanie ont signalé, vendredi soir, les premières baisses de livraisons de gaz russe, Moscou et Kiev dépêchent des émissaires dans les capitales occidentales pour se justifier devant les partenaires européens.
Le vice-président du géant Gazprom, Alexandre Medvedev, le 3 janvier 2009, lors d'une conférence de presse à Prague. ( Photo : Reuters )

Le vice-président du géant Gazprom, Alexandre Medvedev, le 3 janvier 2009, lors d'une conférence de presse à Prague.
( Photo : Reuters )

Avec une journée d'avance sur son concurrent russe, une délégation ukrainienne a entamé vendredi une tournée à travers l'Europe. Première étape : Prague et le Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, qui assure depuis le début du mois la présidence européenne. Après un passage en Slovaquie, la délégation ukrainienne s'est entretenue, vendredi soir, avec des hauts responsables allemands à Berlin. L'objectif de cette tournée ukrainienne, pilotée par le ministre de l'Energie, Iouri Prodan, est clair : en donnant des garanties sur le transit du gaz par son territoire, Kiev cherche l'appui des Européens dans ses négociations avec la Russie.

Neutralité européenne

Mais Moscou emboîte le pas aux Ukrainiens. Le vice-président du géant Gazprom, Alexandre Medvedev, est également attendu à Prague aujourd'hui pour exposer, cette fois, la position russe. Il se rendra ensuite à Londres, Paris, Bruxelles et Berlin. C'est donc un véritable concours de relations publiques qui oppose désormais la Russie à l'Ukraine, chaque côté essayant de convaincre l'Union européenne de sa bonne foi. Mais les Européens, qui avaient largement soutenu Kiev lors du dernier conflit du gaz en janvier 2006, affichent cette fois leur neutralité. Un porte-parole tchèque a indiqué, vendredi, que Moscou et Kiev devaient régler leur différend « sans l'engagement de pays tiers ».