Revue de presse hebdomadaire
La couleur du jour c'est le Vert
Vert comme écologie. Le sujet revient comme un refrain dans la plupart de vos magazines. Et à toutes les sauces. « Ecologie politique », selon Daniel Cohn-Bendit qui fait la une de Marianne. Le député européen d'Europe écologie « passe aux aveux », titre l'hebdomadaire. Des révélations, il n'y en a pas vraiment. On apprend ça et là que « Dany le Rouge » n'est pas paresseux mais un peu narcissique et qu'il est direct comme Sarkozy. La comparaison s'arrête là.
« L'écologie », affirme le député européen « oblige à poser d'une autre manière tous les problèmes économiques et sociaux, même ceux de la nation puisqu'à ce niveaux, il n'y a plus de solution nationale ! ». Cohn-Bendit met aussi en garde contre les chantres de la radicalité écologique. Le risque étant de « mettre la démocratie entre parenthèse ». Nicolas Hulot selon lui est trop radical. L'intéressé se justifie dans La Vie : « ce n'est pas moi qui me radicalise, c'est la situation ». L'animateur sort un film : Le syndrome du Titanic, « une sorte de manifeste, de cri de colère et d'espoir », explique-t-il, « pour que nous n'allions pas dans l'iceberg », ou plutôt dans le mur.
Changer de cap
Deux orientations s’offrent à nous. La première est d'arrêter de faire des enfants. Une théorie développée par Yves Cochet dans Terra Eco. Le mensuel se demande en effet si nous ne sommes pas « trop nombreux sur la planète ».
Le député vert en est persuadé et il s'insurge contre la politique nataliste de la France. Selon lui, notre empreinte écologique, c'est-à-dire l'impact de notre mode de vie sur la planète, est trop grande et la Terre est à bout de souffle. Un ordre de grandeur ? « La naissance d'un Européen moyen équivaut aujourd'hui en terme d'impact sur la planète à celle de 10 Congolais ». A ce rythme les ressources naturelles vont se raréfier. Il faut donc changer nos habitudes.
L'autre solution, c’est la décroissance. Politis consacre un dossier à ce mouvement. Une notion aux contours encore flous : « un projet de société anti-productiviste » pour les uns, « un poil à gratter idéologique » pour les autres. Décroissance n'est pas synonyme de récession prévient le politologue Paul Ariès. Quel avenir pour ce mouvement s'interroge Politis : « créer un mouvement politique » ou mener la bataille à partir des partis existants ? Chez les Verts, Yves Cochet, encore lui, milite pour la deuxième solution.
L’Etat en faillite ?
Peut-on raisonnablement parler de décroissance à l'heure où le gouvernement présente son budget 2010 ? Non selon Eric Woerth. Interrogé par Le Point, le ministre mise, au contraire, sur la reprise de la croissance pour remettre l'économie à flot. Question de point de vue. Car pour Valeurs Actuelles le verre est à moitié vide. Et les caisses de l'Etat, elles, « totalement vides depuis le 30 juin ». Le journal met donc en garde : « Sans une politique drastique d'austérité budgétaire il y a désormais un vrai risque de faillite de l'Etat ».
A qui la faute ? A la fiscalité trop basse répond Alternatives économiques. Le journal publie un véritable manifeste en faveur des impôts progressifs. Le titre est éloquent « Pourquoi les riches doivent payer plus ». Le journal explique que les gouvernements successifs depuis 30 ans ont baissé les impôts. Mais ces baisses ont systématiquement profité aux plus riches.
Vedettes
Alors quand on parle d'impôts on ne peut s'empêcher d'avoir une pensée pour Johnny Hallyday. Le Parisien dimanche nous donne des nouvelles du rocker préféré des Français : son polype au colon, ses prothèses de hanches... tout y passe. A l'heure où Johnny remonte sur scène pour sa tournée d'adieu, « ses proches sont confiants », titre le journal. Et David son fils assure : « Il n'aura jamais envie d'arrêter, de ne pas retrouver son public. C'est sa vie ».
Autre « vedette », celle qui suscitait l'admiration « des mères abandonnées, des épouses trompées et des célibataires qui désespèrent ». C'était il y a 70 ans, « Quand la France aimait Pétain », titre Le Point. L'hebdo nous livre un portrait plutôt atypique de cet officier de 84 ans, adulé par la majorité de la population française en 1940. Le Point évoque cette « France maréchalisée » où Pétain fait alors l'objet d'un culte : il déplace les foules quand il voyage en Province, les parents le demandent comme parrain de leur enfant, le prénom Philippe « fleurit dans les familles », raconte Le Point... tout cela jusqu'en 1942, quand l'icône fait place au collaborateur.
Retour au vert
On peut même dire LES Verts. « Lyon remercie les Verts », titre L'Equipe. En battant Bordeaux 3 buts à 1, Saint-Etienne permet à l'Olympique Lyonnais d'accéder à la première place du championnat de foot de ligue 1.
« Bordeaux n'a pas joué », reconnaît l'entraîneur des Girondins Laurent Blanc. Quant aux Lyonnais « fatigués », « loin de leur meilleur niveau », nous dit L'Equipe, ils ont réussi à s'imposer 2 à 0 face à Lens.
Ce soir Marseille affronte Monaco sur la pelouse du Vélodrome. Une pelouse Verte à n'en pas douter.
par Grégory Lesca
[04/10/2009]
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