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Les insectes se donnent en spectacle au Fifi

par Dominique Raizon

Article publié le 25/09/2007 Dernière mise à jour le 25/09/2007 à 17:23 TU

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Experts scientifiques, cinéastes et entomologistes amateurs se donnent rendez-vous du 4 au 7 octobre 2007 à Prades (Pyrénées Orientales), à l’occasion du 7ème Festival international du film de l’insecte organisé par l'Office pour les insectes et leur environnement du Languedoc-Roussillon (Opie-lr). Pendant quatre jours, la ville rend hommage aux insectes, qui représentent en moyenne plus des deux-tiers de la biodiversité animale spécifique des milieux naturels et qui remplissent des fonctions essentielles dans le maintien de la vie sur Terre. Le Fifi s’est donné pour mission de développer une attitude d’analyse pour que soit mieux appréhendée l’importance de l’équilibre écologique de la planète. Son objectif ? Replacer la science et l’environnement dans les débats de société.

(Photo : Gérard Muller)

(Photo : Gérard Muller)

Les plus petits insectes sont plus petits que les plus grands protozoaires; les plus grands insectes sont plus grands que les plus petits mammifères. Les uns bourdonnent comme l’abeille et la mouche, tandis que d’autres comme le grillon, grésille, et que la cigale craque, craquète ou stridule. Certaines espèces émettent des sons en frottant leurs élytres sur les ailes postérieures, d’autres en frottant leurs pattes, ou par vibration etc. Bref, l’univers des insectes représente un monde grouillant ou virevoltant, plus ou moins connu, plus ou moins bien apprécié, extrêmement varié, et il sera à l’honneur dans toute sa diversité, lors de la 7ème biennale du festival de Prades.

Stand FIFI 2005(Photo : S. Jaulin)

Stand FIFI 2005
(Photo : S. Jaulin)

Cette manifestation programme une série de films qui traitent de la place qu’occupent les insectes dans la chaîne du vivant. Recyclage des excréments, lutte contre les nuisibles, pollinisation des espèces végétales, alimentation du monde vivant : les insectes jouent un rôle essentiel et extrêmement complexe.

Certains jouissent d’une bonne réputation comme les coccinelles, par exemple, grandes pourfendeuses de pucerons, symbole du jardinage écologique, et familièrement désignées « bêtes à bon Dieu ». D’autres insectes sont pestiférés comme les moustiques -vecteurs de maladies comme, par exemple, le paludisme, le chikungunya et la dengue-, ou bien encore comme les criquets migrateurs, qui ravagent les cultures.

L’Opie-LR sort les entomologistes des laboratoires

(Photo : Dominik Stodulski) « <em>GNU Free Documentation License »</em>

(Photo : Dominik Stodulski) « GNU Free Documentation License »

Faut-il enrôler des insectes « utiles » pour neutraliser les « nuisibles » dans les jardins cultivés ? Comment peut-on s’inspirer des insectes sociaux pour enrichir les innovations industrielles, architecturales et technologiques ? Comprendre comment se comporte un insecte soupçonné de transmette nombre de virus et d’agents pathogènes en milieu tropical, pour mieux préparer la contre attaque ; Comprendre l’intime relation de co-évolution entre telle espèce végétale et tel insecte, pour préserver l’équilibre naturel vital pour l’homme. Autant de questions qui doivent être abordées dans une production cinématographique internationale.

Sympétrum à ailes jaunes (Sympetrum flaveolum)© Creative Commons Attribution

Sympétrum à ailes jaunes (Sympetrum flaveolum)
© Creative Commons Attribution

En créant l’Office pour les insectes et leur environnement, en 1969, les scientifiques de l’Institut national de recherche agronomique (Inra) ont sorti les entomologistes du ghetto. Interface entre la recherche universitaire et le grand public, l’Opie œuvre pour une éducation à l’écologie et à l’environnement. Une occasion, pour les organismes scientifiques et les entreprises de présenter leurs travaux sur la biodiversité et la protection de l’environnement.