par Dominique (avec AFP) Raizon
Article publié le 28/11/2007 Dernière mise à jour le 11/12/2007 à 10:34 TU
Selon le rapport du Pnud, les changements climatiques risquent de condamner des millions de personnes à la pauvreté. De 2000 à 2004, les catastrophes climatiques ont affecté 262 millions de personnes, dont 98% vivant dans les pays en développement. « Si la communauté internationale ne s'entend pas pour agir vite et réduire les émissions de gaz carbonique de moitié au cours de la génération à venir, les bouleversements climatiques risquent d'engendrer des catastrophes écologiques irréversibles et d'avoir pour conséquences des reculs humains et économiques », prévient le rapport des Nations unies.
C’est un des avertissements les plus forts à ce jour concernant l'impact durable des bouleversements climatiques sur le niveau de vie et l’ONU lance un vigoureux appel en faveur d'une action collective urgente. « Nous sommes peut-être en passe de voir le développement humain reculer pour la première fois en 30 ans », a déclaré Kevin Watkins, principal auteur du rapport du Pnud, dévoilé mardi 27 novembre 2007, à Brasilia.
« Le monde ne peut pas se permettre d'attendre »
Ce rapport fixe des objectifs et une « feuille de route » pour réduire les émissions de gaz carbonique, avant la tenue début décembre à Bali d'un sommet des Nations unies sur le climat. « Le message adressé à Bali, c'est que le monde ne peut pas se permettre d'attendre. Il a moins d'une décennie pour changer le cours des choses », explique Watkins, chercheur attaché à l'université d'Oxford en Grande-Bretagne.
« Des changements climatiques dangereux seront inévitables si, dans les 15 ans à venir, les émissions de gaz à effet de serre suivent le même chemin qu'au cours des 15 dernières années », lit-on dans le rapport. Pour éviter qu'elle n'ait un impact catastrophique, la hausse moyenne de la température mondiale doit être contenue à 2 degrés Celsius. Cependant, relèvent les auteurs du rapport, « les émissions de gaz carboniques sont deux fois plus importantes que le niveau nécessaire pour parvenir à cet objectif ».
Alors que le premier ministre du Canada, Stephen Harper, ne cesse d’affirmer que le Protocole de Kyoto est un échec, l’Union européenne (UE), de son côté, bat des records en matière de réduction de gaz à effet de serre (GES) et affirme que ses chiffres sur le respect du traité sont bons. Les 15 pays de l’UE qui se sont engagés à réduire globalement leurs émissions de gaz à effet de serre de 8 % d’ici 2012, par rapport au niveau de 1990, devraient être en mesure de parvenir à l’objectif.
Pour en savoir plus:
rapport sur le site du PNUD (cliquez ici)