par Christian Sotty
Article publié le 06/12/2007 Dernière mise à jour le 06/12/2007 à 15:07 TU
Les chercheurs japonais ont apporté dans cette étude la preuve par 9 de ce qu’ils ont constaté et les résultats ont été publiés dans le journal américain Current Biology. Pendant plusieurs années, les scientifiques ont comparé les performances de mémoire de 9 chimpanzés – trois femelles et leurs petits nés en 2000 – à celles de 9 étudiants de l’université, autrement dit des représentants bon chic bon genre côté culturel de notre humanité. Mais avant de les mettre en compétition, les chercheurs avaient préalablement appris aux primates à compter visuellement de 1 à 9 et à remettre ces chiffres dans le bon ordre lorsqu’ils leur étaient présentés de manière aléatoire.
Le test a consisté à montrer les chiffres de 1 à 9 sur un écran d’ordinateur pendant quelques fractions de seconde dans le désordre. Après quoi les singes et les humains devaient reconstituer l’ordre dans lequel ces chiffres étaient apparus. Et là, stupeur : les performances simiesques ont été de loin les meilleures, non seulement en terme de vitesse, mais également d’exactitude.
Si bien que, pour ne pas faire perdre la face aux représentants de l’espèce humaine, les chercheurs nippons en ont conclu qu’à l’origine, les humains avaient la même capacité de mémorisation que les chimpanzés mais qu’ils l’avaient perdu au fil de l’évolution pour acquérir d’autres compétences comme la parole...