Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Egypte/ Architecture

Palais Sennari (18ème s.), une architecture écologique ...

par Dominique Raizon

Article publié le 11/09/2008 Dernière mise à jour le 10/10/2008 à 10:02 TU

(Photo : Dominique Raizon/ RFI)

(Photo : Dominique Raizon/ RFI)

De l’air, de l’eau : deux éléments indispensables pour vivre dans une maison par des températures extérieures de plus de 50°C. Toujours debout dans un des vieux quartiers du Caire, la maison Sennari, un ancien palais mamelouk, témoigne de l’ingéniosité des architectes du passé. Occupée par les savants Monge et Berthollet lors de la campagne d’Egypte de Bonaparte, cette maison, classée monument historique égyptien, est en cours de restauration et se visite.
Le palais El Sennarie(Photo : Victor Battaggion)

Le palais El Sennarie
(Photo : Victor Battaggion)

Construite en 1794 par un homme originaire de Senna au Soudan, désertée par ses occupants à l’arrivée de Napoléon Bonaparte au Caire, cette maison Sennari avait été choisie par le général pour sa proximité avec les opérations militaires. Les savants, qui s’y établirent le temps de l’expédition (1798-1801), trouvèrent là un réel confort. 

Construction typique des maisons orientales, la bâtisse en pierre est organisée autour d’une cour intérieure ouverte. Les murs de façade ne sont pas à la même hauteur, pour jouer astucieusement avec les vents.

Les fenêtres, habillées de panneaux en bois de sycomore ajouré, laissent circuler l’air. La cage d’escalier fait office de colonne aspirante et une thermo-circulation naturelle s’établit ainsi à travers la maison.

(Photo : Victor Battaggion)

(Photo : Victor Battaggion)

Dans les vieilles maisons du Caire, l’aération des halls principaux est assurée par un système de capteur à air appelé malkaf et par une disposition spéciale de la pièce dont la partie centrale est couronnée d'un haut lanternon, qui laisse échapper l'air chaud. Le malkaf  peut être placé très précisément à l’angle nord de la terrasse pour capter le vent marin, indépendamment de l’orientation de la maison.

(Photo : Dominique Raizon/ RFI)

(Photo : Dominique Raizon/ RFI)

(Photo : Dominique Raizon/ RFI)

(Photo : Dominique Raizon/ RFI)

Ibtessam Kamel

Guide touristique (Autrement l'Egypte)

« Le mur plus haut que l'autre apporte le vent du nord dans la maison. »

15/09/2008 par Dominique Raizon


Les ouvertures de fenêtres, habillées de bois ouvragé, sont appelées tantôt moucharafiehs et tantôt moucharabiehs. Les moucharafiehs désignent les ouvertures permettant de voir sans être vu ; les moucharabiehs -terme qui deviendra générique pour désigner indifféremment ces types de fenêtres orientales- renvoie plus précisément aux fenêtres équipées de supports pour rafraîchir les boissons.

(Photo : Victor Battaggion)

(Photo : Victor Battaggion)

(Photo : Dominique Raizon/ RFI)

(Photo : Dominique Raizon/ RFI)

Ibtessam Kamel

« L'eau est emmagasinée pendant la crue du Nil, filtrée et conservée au frais dans les gargoulettes. »

19/09/2008 par Dominique Raizon

Les riches maisons arabes traditionnelles étaient équipées de poulie et de plateaux en bois livrant l’eau dans les étages. Des cruches étaient enchaînées pour offrir de l’eau fraîche aux passants par les moucharabiehs entrebâillés. Par ailleurs certaines maisons disposaient de sabil ou « fontaine » privées. L'eau était puisée et stockée dans de grandes amphores en poterie. Le Caire comptait, en outre, de nombreuses fontaines publiques souvent surmontées d'une école primaire.

(Photo : Victor Battaggion)

(Photo : Victor Battaggion)

(Photo : Victor Battaggion)

(Photo : Victor Battaggion)

Roland Gilles

Membre du comité scientifique de l'exposition "Bonaparte et l'Egypte, feu et lumières" (IMA, 2008).

« Au XVe siècle, on travaillait beaucoup sur les correspondances entre le ciel et la terre ainsi qu'en témoignent les fontaines en mosaïque placées sous les lanternons dans les palais privés. »

17/09/2008 par Dominique Raizon

(Photo : Dominique Raizon/ RFI)

(Photo : Dominique Raizon/ RFI)

(Photo : Victor Battaggion)

(Photo : Victor Battaggion)

Pour en savoir plus :

Qui étaient les Mamelouks ?

Roland Gilles

« Le système reposait sur des levées d'enfants esclaves en Asie centrale, en Mongolie et également en Afrique noire. »

18/09/2008 par Dominique Raizon

Pour une visite du Caire en photos, consulter ce site d'un particlulier anonyme.

Pour contacter Ibtessam Kamel, L'Egypte Autrement (cliquez ici)