par Dominique Raizon (avec AFP)
Article publié le 12/11/2008 Dernière mise à jour le 12/11/2008 à 10:16 TU
Pour tester les effets de ce gaz sur le coeur, les chercheurs ont créé un modèle de défaillance cardiaque chez des souris en bloquant temporairement ou définitivement leurs artères coronaires, provoquant la mort d'une partie de leur muscle cardiaque. Une partie de ces souris a ensuite été traitée avec une solution de sulfure d'hydrogène par intraveineuse une fois par jour pendant une semaine.
Quatre semaines plus tard, les auteurs de la recherche ont mesuré la capacité cardiaque des deux groupes de souris : « Nos travaux montrent que le sulfure d'hydrogène peut nettement minimiser l'impact de la défaillance cardiaque sur le fonctionnement du coeur et la mortalité des souris modèles dans cette expérience », a souligné le Dr John Calvert, de l'Université Emory, co-auteur de cette recherche.
Ce gaz jouerait un rôle de régulateur de la tension artérielle
Le sulfure d'hydrogène peut représenter un danger mortel pour des mineurs ou des ouvriers travaillant dans des égouts. Et, des scientifiques ont récemment découvert que des enzymes présents dans le corps humain et chez les mammifères en général produisent ce gaz en très petites quantités mais avec de multiples effets physiologiques bénéfiques.
« Ce gaz jouerait ainsi un rôle pour régulariser la tension artérielle et atténuer l'inflammation », explique Dr David Lefer, professeur de chirurgie à la faculté de médecine de l'Université Emory à Atlanta (Géorgie, sud) et principal auteur de cette étude. Le sulfure d'hydrogène paraît stimuler les cellules du tissu cardiaque pour produire leurs propres anti-oxydants et molécules neutralisant le processus d'autodestruction cellulaire déclenché par la dé-vascularisation.
Obésité, diabète, hypertension artérielle ...
La défaillance cardiaque, une des principale cause d'hospitalisation des personnes âgées, résulte de l'incapacité du muscle cardiaque à pomper suffisamment de sang pour satisfaire les besoins de l'organisme. Un infarctus du myocarde, l'obésité, le diabète et l'hypertension artérielle sont les facteurs qui contribuent le plus souvent à cette défaillance. la défaillance cardiaque.
Ces travaux ont été présentés à la conférence annuelle de l'American Heart Association, réunie depuis ce week-end à La Nouvelle-Orléans (Louisiane, sud) et la recherche a été notamment financée par les Instituts Nationaux de la Santé (NIH) et l'American Diabetes Association.Pour en savoir plus :
Consulter les sites américains
- de l'American heart association / session annuelle de cardiologie
- du NIH
-de l'American diabetes association
Consulter les sites français
- Fédération française de cardiologie
- Université Montpellier 1 et cardiologie interventionnelle
Autour du sujet
27/09/2007 à 15:36 TU