Logiciels
Les logiciels libres, un choix de société
L'enjeu réel n'est pas seulement technique, mais social voire politique. Avec le développement des logiciels libres, le réseau gagne contre le marché
«Le logiciel libre, c'est le travail coopératif en réseau par excellence», expliquent les militants des logiciels libres. Un système de production que le théoricien Eric S.ramymond appelle «bazar». Il oppose le modèle «cathédrale» de la majorité du monde commercial au modèle «bazar» du monde de Linux : «la communauté Linux ressemble à un bazar qui avance à pas de géant, à une vitesse inimaginable pour les bâtisseurs de cathédrales». Quand un logiciel libre commence à avoir du succès, une communauté d'utilisateurs prend le relais du ou des créateurs des logiciels pour assurer sa maintenance ou son développement. Des centaines de personnes (voire des milliers) vont travailler ensemble sur l'amélioration du logiciel. Contrairement aux logiciels propriétaires qui sont une compétition commerciale, les logiciels libres sont une émulation entre chercheurs.
Cette idée du logiciel libre remonte aux années 80 et vient des Etats-Unis, la patrie de l'Internet. Le plus connu sur le marché est le système d'exploitation Linux conçu en 1991 par Linus Torvalds -étudiant en informatique à l'université d'Helsinski- et des milliers de programmeurs à travers Internet. Linux a ainsi bénéficié de l'apport de plusieurs milliers de personnes disséminées dans le monde entier. Apache, logiciel libre de serveur web, regroupe les contributions de 100 auteurs différents. Les bugs sont signalés et corrigés. Des fonctionnalités sont ajoutées par la communauté des utilisateurs/développeurs. Et le 22 janvier 1999, Netscape adoptait la méthode du bazar et mettait à disposition le code source de Communicator 5.0.
Selon Frédéric Couchet, président de l'Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique, le logiciel libre est une réponse au logiciel propriétaire et au système de monopole, comme la liberté d'expression est une réponse aux systèmes totalitaires. Explications : «Un logiciel propriétaire est une oeuvre figée qui n'évolue qu'au bon vouloir de l'éditeur, surtout s'il en a un monopole. L'utilisateur dépend de l'éditeur pour la sortie d'une mise à jour ou plus grave pour la sortie d'un patch correctif. La liberté d'accès au code source du logiciel libre garantit la liberté de l'utilisateur.»
Cette idée du logiciel libre remonte aux années 80 et vient des Etats-Unis, la patrie de l'Internet. Le plus connu sur le marché est le système d'exploitation Linux conçu en 1991 par Linus Torvalds -étudiant en informatique à l'université d'Helsinski- et des milliers de programmeurs à travers Internet. Linux a ainsi bénéficié de l'apport de plusieurs milliers de personnes disséminées dans le monde entier. Apache, logiciel libre de serveur web, regroupe les contributions de 100 auteurs différents. Les bugs sont signalés et corrigés. Des fonctionnalités sont ajoutées par la communauté des utilisateurs/développeurs. Et le 22 janvier 1999, Netscape adoptait la méthode du bazar et mettait à disposition le code source de Communicator 5.0.
Selon Frédéric Couchet, président de l'Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique, le logiciel libre est une réponse au logiciel propriétaire et au système de monopole, comme la liberté d'expression est une réponse aux systèmes totalitaires. Explications : «Un logiciel propriétaire est une oeuvre figée qui n'évolue qu'au bon vouloir de l'éditeur, surtout s'il en a un monopole. L'utilisateur dépend de l'éditeur pour la sortie d'une mise à jour ou plus grave pour la sortie d'un patch correctif. La liberté d'accès au code source du logiciel libre garantit la liberté de l'utilisateur.»
par Myriam Berber
Article publié le 01/10/2000
