Bolivie
Carlos Mesa obtient un sursis
Le retour à une vie normale se fait progressivement en Bolivie, après la semaine de crise qu'a connue le pays. Les banques, les commerces et les écoles rouvrent progressivement à La Paz, tandis que dans la ville voisine de El Alto, théâtre des affrontements les plus violents, l'heure est à la reconstruction. Le nouveau président bolivien, Carlos Mesa, s'est quant à lui vu octroyer une trêve de 90 jours par les paysans boliviens.
Carlos Mesa, le nouveau président bolivien, n'a déjà pas raté l'occasion de mettre en avant son métissage, façon de dire aux paysans boliviens qu'il a beau avoir été journaliste et historien, il est aussi des leurs. D'ou la création par ailleurs dans son nouveau gouvernement d'un ministère des Affaires indigènes. Un nouveau gouvernement qu'il a souhaité hors des partis politiques, ce qui sans doute ne va pas simplifier sa tache. Carlos Mesa réclame du temps pour travailler et les paysans boliviens viennent de lui donner trois mois pour faire annuler la privatisation de certaines entreprises et récupérer l'exploitation du gaz. Le gaz qui fut l'un des détonateurs de la crise et dont l'exportation fera l'objet d'un référendum comme l'a annoncé Carlos Mesa. Du temps et des appuis seront les principaux ingrédients de la réussite de Carlos Mesa.
Lozada déçu par Washington
Réfugié aux Etats-Unis après sa démission de vendredi, l'ex-président bolivien rumine quant à lui son échec. Tout en se déclarant prêt à se soumettre à la justice pour mettre un point final à la crise qui a culminé avec son départ, Gonzalo Sanchez de Lozada a déploré lundi l'absence de soutien financier de la part des Etats-Unis qui, selon lui, auraient pu faire un peu plus. Déjà bien placée en matière de soutien économique à la Bolivie, l'Union européenne devrait annoncer aux autorités boliviennes l'octroi d'une aide extraordinaire.
Lozada déçu par Washington
Réfugié aux Etats-Unis après sa démission de vendredi, l'ex-président bolivien rumine quant à lui son échec. Tout en se déclarant prêt à se soumettre à la justice pour mettre un point final à la crise qui a culminé avec son départ, Gonzalo Sanchez de Lozada a déploré lundi l'absence de soutien financier de la part des Etats-Unis qui, selon lui, auraient pu faire un peu plus. Déjà bien placée en matière de soutien économique à la Bolivie, l'Union européenne devrait annoncer aux autorités boliviennes l'octroi d'une aide extraordinaire.
par Marie-France Chatin
Article publié le 21/10/2003