Conquête spatiale
<i>Opportunity </i>s’est posé sur Mars
Trois semaines après Spirit, son frère jumeau, Opportunity s’est posé avec succès dans la nuit de samedi à dimanche sur la planète rouge. Le robot américain a d’ores et déjà transmis ses premières images le montrant à proximité d’un affleurement rocheux qui, à en croire les chercheurs de la Nasa, semble prometteur d’un point de vue scientifique.
Le voyage a certes été long –456 millions de kilomètres depuis la Terre–, mais la descente vers Mars s’est effectuée sans le moindre problème, à l’heure exacte prévue par les chercheurs. Opportunity est entré dans l’atmosphère martienne à une vitesse de 20 920 km/h et l’a traversée en six minutes avant de se poser sur la surface de la planète rouge. Le robot a été freiné dans sa descente par un parachute qu’il a déployé avant de se délester de son bouclier thermique et d’activer ses rétrofusées. Sa chute a été amortie par des coussins d’air comme l’a été, trois semaines plus tôt, celle de Spirit. Opportunity s’est posé sur une plaine, le Meridiani Planum, située à proximité de l’équateur de Mars et à l’opposé de l’endroit où se trouve actuellement son frère jumeau.
Quelques heures après sa descente réussie sur Mars, le robot a transmis ses premières images en noir et blanc et en couleurs. Elles révèlent que l’engin s’est posé près d’un affleurement rocheux. «C’est exactement comme dans mon rêve le plus fou», s’est réjoui le responsable scientifique de la mission Steve Squyres, révélant qu’il s’agissait du «premier affleurement rocheux jamais trouvé sur Mars». Son intérêt scientifique par rapport à d’autres cailloux déjà découverts sur la planète rouge vient du fait qu’il s’agit d’une roche locale et non pas une pierre venue d’ailleurs, a-t-il précisé.
Alimentés à l’énergie solaire, les deux robots américains ont la taille de deux voiturettes de golf. Ils ont été programmés pour étudier la géologie de la planète rouge pendant trois mois. Ils doivent également tenter d’établir si les conditions nécessaires à la vie ont existé sur Mars. Mais depuis mercredi, Spirit présente des défaillances. Après deux jours de silence ponctués par de faibles bips, il a envoyé vendredi des données mais avec un faible débit et contenant essentiellement des messages d'erreur. Les scientifiques de la Nasa espèrent toutefois le réparer rapidement. «Le fait que nous ayons localisé où était le problème me rend confiant sur le fait que nous pouvons le régler mais cela pourrait prendre du temps, quelques jours ou deux semaines», a confié l’un d’eux.
La présence de glace prouvée sur Mars
La mission américaine Mars Exploration Rover est la plus ambitieuse jamais menée sur la planète rouge. Avec un budget total de 820 millions de dollars, elle est déjà, mis à part les défaillances de Siprit, un succès avec l’envoi de plus de 4 000 clichés et premiers déplacements des robots sur Mars. Mais les découvertes concernant celle que l’on surnomme la sœur jumelle de la Terre ne sont désormais plus l’apanage de la seule Nasa. L’Agence spatiale européenne (ESA) a également envoyé une mission vers la planète rouge. Les Européens n’ont certes pas réussi à entrer en contact avec leur robot Beagle-2 qui a dû tomber sur Mars le 25 décembre dernier. Mais la sonde Mars Express, en orbite autour de la planète, vient de localiser pour la première fois de façon directe la présence d’eau sous forme de glace à son pôle sud. Les chercheurs le soupçonnaient depuis une trentaine d’années se fondant notamment sur des indications indirectes dont les dernières ont été fournies en 2002 par la sonde américaine Mars Odyssey.
Aujourd’hui les scientifiques ont la preuve qu’ils cherchaient. «Ce que nous avons découvert, c’est une importante quantité d’eau sous forme de glace, condensée avec une énorme banquise de glace de CO2», a expliqué l’astrophysicien français Jean-Pierre Bibring. «Cette calotte est permanente car la glace a été découverte à la fin de l’été martien. Durant l’hiver local, elle devrait être à nouveau recouverte de gaz carbonique», a-t-il précisé.
Cette découverte a été possible grâce au spectromètre Omega, embarqué sur la sonde Mars Express. Il a été conçu pour produire des images dans le visible et l’infrarouge. Et c’est précisément grâce au recours à l’imagerie dans l’infrarouge, sensible à la glace, que la première confirmation directe sur la présence de glace d’eau dans la calotte australe de Mars a pu être faite. Omega doit réaliser pendant les deux années de mission de Mars Express une cartographie globale de la planète rouge. Il doit notamment fournir des images spectrales de la surface et de l'atmosphère martienne afin de permettre de déterminer la composition minéralogique de la surface et d'analyser des phénomènes atmosphériques.
Quelques heures après sa descente réussie sur Mars, le robot a transmis ses premières images en noir et blanc et en couleurs. Elles révèlent que l’engin s’est posé près d’un affleurement rocheux. «C’est exactement comme dans mon rêve le plus fou», s’est réjoui le responsable scientifique de la mission Steve Squyres, révélant qu’il s’agissait du «premier affleurement rocheux jamais trouvé sur Mars». Son intérêt scientifique par rapport à d’autres cailloux déjà découverts sur la planète rouge vient du fait qu’il s’agit d’une roche locale et non pas une pierre venue d’ailleurs, a-t-il précisé.
Alimentés à l’énergie solaire, les deux robots américains ont la taille de deux voiturettes de golf. Ils ont été programmés pour étudier la géologie de la planète rouge pendant trois mois. Ils doivent également tenter d’établir si les conditions nécessaires à la vie ont existé sur Mars. Mais depuis mercredi, Spirit présente des défaillances. Après deux jours de silence ponctués par de faibles bips, il a envoyé vendredi des données mais avec un faible débit et contenant essentiellement des messages d'erreur. Les scientifiques de la Nasa espèrent toutefois le réparer rapidement. «Le fait que nous ayons localisé où était le problème me rend confiant sur le fait que nous pouvons le régler mais cela pourrait prendre du temps, quelques jours ou deux semaines», a confié l’un d’eux.
La présence de glace prouvée sur Mars
La mission américaine Mars Exploration Rover est la plus ambitieuse jamais menée sur la planète rouge. Avec un budget total de 820 millions de dollars, elle est déjà, mis à part les défaillances de Siprit, un succès avec l’envoi de plus de 4 000 clichés et premiers déplacements des robots sur Mars. Mais les découvertes concernant celle que l’on surnomme la sœur jumelle de la Terre ne sont désormais plus l’apanage de la seule Nasa. L’Agence spatiale européenne (ESA) a également envoyé une mission vers la planète rouge. Les Européens n’ont certes pas réussi à entrer en contact avec leur robot Beagle-2 qui a dû tomber sur Mars le 25 décembre dernier. Mais la sonde Mars Express, en orbite autour de la planète, vient de localiser pour la première fois de façon directe la présence d’eau sous forme de glace à son pôle sud. Les chercheurs le soupçonnaient depuis une trentaine d’années se fondant notamment sur des indications indirectes dont les dernières ont été fournies en 2002 par la sonde américaine Mars Odyssey.
Aujourd’hui les scientifiques ont la preuve qu’ils cherchaient. «Ce que nous avons découvert, c’est une importante quantité d’eau sous forme de glace, condensée avec une énorme banquise de glace de CO2», a expliqué l’astrophysicien français Jean-Pierre Bibring. «Cette calotte est permanente car la glace a été découverte à la fin de l’été martien. Durant l’hiver local, elle devrait être à nouveau recouverte de gaz carbonique», a-t-il précisé.
Cette découverte a été possible grâce au spectromètre Omega, embarqué sur la sonde Mars Express. Il a été conçu pour produire des images dans le visible et l’infrarouge. Et c’est précisément grâce au recours à l’imagerie dans l’infrarouge, sensible à la glace, que la première confirmation directe sur la présence de glace d’eau dans la calotte australe de Mars a pu être faite. Omega doit réaliser pendant les deux années de mission de Mars Express une cartographie globale de la planète rouge. Il doit notamment fournir des images spectrales de la surface et de l'atmosphère martienne afin de permettre de déterminer la composition minéralogique de la surface et d'analyser des phénomènes atmosphériques.
par Mounia Daoudi
Article publié le 25/01/2004