Corée du Nord
3 000 victimes dans une explosion
(Photo: AFP)
On parle de 3 000 victimes, sans être en mesure de faire la part des morts et des blessés. Ce qui est sûr, c’est que l’explosion survenue jeudi dans une gare nord-coréenne a été particulièrement meurtrière.
Indice de la gravité du désastre, le gouvernement de Pyongyang a fait appel aux secours de la Chine et du Japon. Or, la Corée du Nord est l’État le plus fermé du monde et son nationalisme sourcilleux l’emporte habituellement sur tout autre considération comme ce fut le cas, voici quelques années, alors qu’une partie importante de la population mourait littéralement de faim. D’ailleurs, l’une des premières mesures prises par les autorités a été de couper les communications internationales et de déclarer l’état d’urgence.
Rumeurs d’attentat
Les circonstances de la catastrophe sont encore mystérieuses. On a évoqué une collision entre deux trains dans la gare de Ryongchon, située à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la Chine, mais selon l’agence Chine Nouvelle, une fuite de nitrate d’ammonium transporté dans un wagon-citerne d’un train présent dans la gare serait à l’origine de l’accident. D’autres sources évoquent l’explosion d’une citerne contenant des produits chimiques non pas à bord d’un train, mais à proximité immédiate de la gare.
Neuf heures auparavant, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il était passé en train spécial dans cette région. Il revenait d’un voyage secret en Chine, suscitant des spéculations sur une tentative d’attentat contre lui.
par Olivier Da Lage
Article publié le 23/04/2004 Dernière mise à jour le 23/04/2004 à 06:01 TU