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Economie numérique

Les bons comptes du e-commerce

Les e-commerçants membres de l'ACSEL représentent à peu prés 50% du total du commerce en ligne en France. 

		®http://www.acsel.asso.fr
Les e-commerçants membres de l'ACSEL représentent à peu prés 50% du total du commerce en ligne en France.
®http://www.acsel.asso.fr
Le commerce électronique connaît une croissance soutenue à travers le monde depuis deux ans. L’augmentation des abonnés haut débit et la confiance dans le paiement en ligne expliquent cette forte progression. Internet est en train de devenir un vecteur de ventes majeur. Décryptage d’une nouvelle donne du commerce qui a de l’avenir.

Il y a quelques années, le mot «e-commerce» était synonyme de déroute financière. Toutes les entreprises qui vendaient sur Internet croulaient sous les dettes, et le pionnier de la vente en ligne Amazon transformé en modèle de site marchand ne gagnait pas toujours de l’argent. La crise du Nasdaq au printemps 2000 a fait le tri entre les valeurs sûres et les valeurs les plus fragiles. Avec pour résultat: un nombre de compétiteurs beaucoup plus restreint sur un marché plus important. Après la folie des pionniers en 1999, le krach en 2000, la consolidation en 2001, les valeurs vedette de la Net économie commencent à renouer avec les bénéfices à partir de 2002. Le spécialiste des enchères en ligne e-Bay, le portail Yahoo!, le libraire Amazon, les voyagistes PriceLine et Travelvelocity ont dégagé ces deux dernières années des résultats exceptionnels.

Premier pays à annoncer la couleur: les Etats-Unis, la patrie d’Internet. Au total, le chiffre d’affaires du e-commerce a dépassé en 2003 les 100 milliards de dollars (contre 76 milliards de dollars en 2002). A ce jour, la croissance des ventes en ligne observée au premier trimestre 2004, correspond aux forts niveaux enregistrés à la fin 2003. Si la croissance mondiale du e-commerce est tirée essentiellement par l’Amérique du Nord et la région Asie-Pacifique, les ventes en ligne progressent de manière très soutenue en Europe. Le commerce en ligne y pèse aujourd’hui près de 77 milliards de dollars.

Tourisme, le secteur leader du e-commerce

La France suit la tendance. Après avoir décollé en 2002, le e-commerce français a amplifié sa croissance en 2003 avec des ventes en ligne en progression de 56%. Les opérateurs tablent aussi sur une forte croissance pour 2004. Le cabinet d’études PricewaterhouseCoopers qui publie ainsi régulièrement des statistiques globales pour le compte de l’Association pour le commerce et les services en ligne (ACSEL), prévoit ainsi un chiffre d’affaires de 7 à 8 milliards d’euros pour le commerce en ligne français en 2004. En France, le commerce électronique a augmenté son chiffre d’affaires de 61,9% au premier trimestre de cette année par rapport à la même période en 2003, soit un chiffre d’affaires de 545 millions d’euros.

Les principaux bénéficiaires de cette manne sont les vendeurs de tourisme (voyage et hôtellerie) et ceux de produits culturels et électroniques (hi-fi, téléphones, appareils photo, caméscopes, ordinateurs, CD, DVD, jeux). Vient ensuite la grande distribution et la vente par correspondance (VPC). Le e-commerce français illustre bien cette tendance mondiale, puisque les champions de la vente en ligne sont le voyagiste sncf.com (les chemins de fer français affichent un volume d’affaires de 500 millions d’euros) et le site culturel de la Fnac. Plusieurs facteurs expliquent cette croissance. D’abord, le nombre croissant d’internautes dans le monde et la fréquence de connexion. Plus on se connecte souvent à Internet, plus on a tendance à acheter en ligne. Les internautes chevronnés font davantage leurs achats en ligne que les nouveaux venus. Parmi eux, de nombreux seniors, de plus en plus de femmes et de vépécistes traditionnels qui se laissent tenter par les sites de vente en ligne.


par Myriam  Berber

Article publié le 24/05/2004 Dernière mise à jour le 24/05/2004 à 16:05 TU