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Union européenne

La droite toujours à la barre au Parlement

Vue aérienne du Parlement européen à Strasbourg (France). 

		(Photo: AFP)
Vue aérienne du Parlement européen à Strasbourg (France).
(Photo: AFP)
La forte poussée des socialistes en France n’empêche pas le Parlement européen de rester ancré à droite. L’augmentation du nombre de députés, qui passe de 626 à 732 suite à l’adhésion des dix nouveaux pays, profite aux conservateurs du Parti populaire européen.
L'hémicycle du Parlement européen de Strasbourg. 

		(photo: AFP)
L'hémicycle du Parlement européen de Strasbourg.
(photo: AFP)
Avec 276 élus, le groupe des députés européens du Parti populaire européen (PPE) demeurent la première formation du Parlement et gagnent quarante sièges, selon les prévisions de l’institut EOS Gallup Europe. Ils devancent le groupe Parti socialiste européen  (PSE) qui totalise 200 députés et gagne 25 sièges. L’Allemagne compte pour beaucoup dans le renforcement de la droite conservatrice. Les électeurs ont tourné le dos au chancelier social-démocrate Gerhard Schröder et envoient à Strasbourg un contingent de 49 députés estampillés PPE.
Toutefois, les jeux ne sont pas encore faits. Des reconfigurations sont encore possibles avant la session inaugurale de la nouvelle législature, le 10 juillet. Et le PPE pourrait encore y laisser des plumes. «Le PPE est un parti qui est tout et le contraire de tout», a confié François Bayrou, le président centriste de l’UDF. Ses eurodéputés envisagent de quitter le PPE pour créer un parti démocratique européen, rassemblant centre-droit et centre-gauche, ainsi que les partisans italiens de Romano Prodi. Ils négocient actuellement pour rejoindre le groupe libéral du Parti européen des libéraux démocrates et réformateurs (ELDR).
Ces élections bouleversent peu la place des autres partis au Parlement. Le groupe ELDR, avec 67 élus, gagne quinze sièges. Les Verts passent de 45 à 42 députés.
En marge des partis traditionnels, le nombre de députés non-inscrits, fait un bond spectaculaire. Il s’agit notamment de l’extrême droite et des mouvements anti-européens. Leur représentation passe de 32 à 67 eurodéputés.

A Strasbourg, pas de clivage gauche-droite

Les députés fédéralistes partisans d’un renforcement de l'intégration européenne se comptent aussi bien parmi les socialistes qu'auprès de nombreux membres du PPE. Ils s’opposent aux eurosceptiques, hostiles à une extension du pouvoir de Bruxelles. Les coalitions risquent d’être imprévisibles d’autant plus que les eurodéputés ont tendance à voter selon les intérêts de leurs pays respectifs. Si le projet de Constitution élaboré par Valéry Giscard d’Estaing et ses conventionnels finit par être adopté les 17 et 18 juin, l’influence du Parlement sera élargie. C’est lui qui élira  le président de la Commission sur proposition des dirigeants des Vingt-cinq. Ceux-ci devront tenir compte du résultat des élections. Le chef de l’exécutif bruxellois sera donc de la même couleur politique que le groupe majoritaire à Strasbourg.

Lire aussi:

Consulter les résultats provisoires des élections européennes 2004 sur le site officiel de l’Union européenne.


par Sarah  Oliveira

Article publié le 14/06/2004 Dernière mise à jour le 14/06/2004 à 14:53 TU

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