Musique en ligne
Les nouveaux logiciels qui inquiètent les maisons de disque

(Photo: stationripper.com)
StationRipper est-il en passe de faire trembler les professionnels de la musique ? A voir le trouble que suscite chez les grandes maisons de disque la seule mention de ce logiciel… Tout pense à croire que ce nouveau mode de consommation de musique en ligne séduit de plus en plus les internautes.
StationRipper, c’est quoi au juste ? Un concept plutôt simple, celui du magnétophone. Pour peu que l’on dispose d’une connexion haut débit, le logiciel (téléchargeable gratuitement sur Internet) permet de retrouver des milliers de webradios et d’enregistrer simultanément sur le disque dur de son ordinateur les flux de plusieurs webradios directement sous forme de fichiers MP3. Concrètement, les flux de radio en ligne sont simplement des fichiers MP3 enregistrés les uns à la suite des autres. Dans sa version payante, StationRipper permet de sélectionner simultanément jusqu’à 300 radios en ligne.
Un dispositif légalTout comme Napster, la figure de proue de la technologie peer-to-peer, ce nouveau service est en train de bousculer les repères de l’industrie du disque. Mais si le partage de fichiers sur les réseaux peer-to-peer est illégal, «ripper une webradio» c’est-à-dire enregistrer de la musique diffusée sur une radio en ligne est légal, tout comme copier une radio hertzienne sur une cassette. En effet, la webradio est censée avoir payé les droits de diffusion prévues par les sociétés de gestion des droits d’auteurs. D’où les inquiétudes de l’industrie du disque pour ce nouveau mode de consommation de musique en ligne.
Si pour certains, StationRipper est un logiciel «d’une étonnante simplicité d’utilisation» et «d’une efficacité redoutable», qui permet notamment de couper le flux et de transformer chaque morceau de musique en fichier MP3. Pour d’autres, son utilisation est loin d’être «intuitive», ripper une webradio n’est pas une opération réservée aux néophytes du téléchargement. Autre difficulté, certaines stations de radio diffusent, sur leur propre interface web en format MP3, mais pour enregistrer le flux radio, l’opération se fait en format WMA, et tous les baladeurs ne gèrent pas les fichiers WMA.
par Myriam Berber
Article publié le 11/03/2005 Dernière mise à jour le 11/03/2005 à 17:18 TU