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Chili

Les révélations de Manuel Contreras

 Manuel Contreras, l'ancien chef de la police secrète chilienne fait des confessions sur le sort des quelque mille disparus sous la dictature militaire.(Photo : AFP)
Manuel Contreras, l'ancien chef de la police secrète chilienne fait des confessions sur le sort des quelque mille disparus sous la dictature militaire.
(Photo : AFP)
L'ancien chef de la police secrète chilienne parle et accuse le général Pinochet d'être responsable des crimes commis sous la dictature militaire. Manuel Contreras, emprisonné depuis le début de l'année, a également fait des révélations sur les disparus.

Il a gardé le silence pendant 30 ans. Mais aujourd'hui le général Manuel Contreras commence à parler et livre une première confession contenue dans deux documents. Destinés à la Cour suprême, ces rapports ne contiennent pas seulement des accusations contre l'ancien président Augusto Pinochet qui, selon l'ancien chef de la police secrète, est l'unique responsable, avec les différents chefs des corps d'armées et des services d'ordre de la politique de répression.

L'ancien fonctionnaire du régime militaire livrent également des informations sur les disparus. Se basant sur la liste de 580 noms fournit par le rapport Rettig, qui pour la première fois évoquait publiquement le sort de centaines d'opposants portés disparus, l'ancien chef de la Dina explique que la plupart des corps ont été enterrés clandestinement. Certains ont ensuite été déterrés pour être jetés à la mer, lestés de ciment.

Des témoignages avaient déjà fait part de ces informations, mais c'est la première fois qu'un haut responsable du régime militaire les confirment. Le régime Pinochet a fait plus de 30 000 victimes, parmi elles plus de 1 000 ont tout simplement disparues, même leurs dépouilles n'ont jamais été officiellement localisées.


par Catherine  Monnet

Article publié le 14/05/2005 Dernière mise à jour le 14/05/2005 à 16:06 TU