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MySpace : la dernière success story du Web

Le site MySpace compte actuellement quelque 90 millions de membres à travers le monde et affirme en accueillir 250 000 chaque jour. 

		(Source : <a href="http://www.myspace.com" target="_blank">www.myspace.com</a>)
Le site MySpace compte actuellement quelque 90 millions de membres à travers le monde et affirme en accueillir 250 000 chaque jour.
(Source : www.myspace.com)
MySpace.com : On trouve de tout sur cette plate-forme communautaire… des blogs, des sélections musicales MP3, des fils d’actualités. En près de deux ans, MySpace est devenu un véritable phénomène outre Atlantique. Ce site bat des records d’affluence, même s’il ne gagne toujours pas d’argent.

Sur la page d’accueil, le sous-titre «un endroit pour les amis» résume la philosophie du site. La recette du succès de MySpace ? Un mode d’emploi simple. On y ouvre gratuitement sa page personnelle ou un blog pour parler de soi, de ses goûts, ou de ses coups de cœur. Les internautes séduits par une photo ou par des affinités communes (clip vidéos, sélections musicales MP3) cherchent le contact. Leur tentative pour adhérer sera acceptée ou repoussée. Le réseau se crée progressivement. MySpace est une manière de trouver des infos et de les partager avec les autres. Le tout gratuitement. Lily Allen, la nouvelle reine de la pop anglaise s’est fait connaître grâce à cette plate-forme communautaire. Inconnue il y a encore six mois, elle a mis ses chansons en ligne en novembre sur MySpace, comme le groupe de rock anglais Arctic Monkeys , et elle a fini par recevoir plus de 5 millions de visiteurs sur sa page avant de signer chez EMI en décembre 2005.

Pour MySpace, tout est allé très vite. En près de deux ans, le site américain communautaire a trouvé son public sur la Toile. Cette plate-forme est désormais entrée dans le Top 10 des sites les plus visités aux Etats-Unis. Début juillet 2006, elle s’est positionnée comme le site le plus fréquenté par les internautes américains devant les géants Yahoo! et Google, soit une croissance de 4 300% en deux ans. Un bilan d’autant plus intéressant que le contenu de la plate-forme n’a rien coûté puisque ce sont les utilisateurs qui le créent.

90 millions d’utilisateurs à travers le monde

MySpace est une plate-forme communautaire ou site de socialisation (social networking en anglais) dans la mouvance des services gratuits type «Web 2.0» (chat, création de blogs, messagerie instantanée, fils d’actualités…). Le concept «Web 2.0» les initiés auront compris, les autres beaucoup moins. Pour résumer, le Web 2.0 marque une nouvelle ère qui place l’utilisateur au cœur du contenu numérique, l’internaute devient vraiment actif contrairement à une période «Web 1.0» où il était juste un simple consommateur de services.

C’est un marché à fort potentiel qui attire les investisseurs. Fondé en 2003, le site a été racheté en 2005 pour 580 millions de dollars par le groupe de communication News Corporation du magnat de la presse Rupert Murdoch, intéressé par le potentiel en terme de publicité. Gratuit, le site compte actuellement quelque 90 millions de membres à travers le monde, et affirme en accueillir 250 000 chaque jour. Et c’est loin d’être fini, MySpace entend poursuivre son développement en Europe. Près d’une dizaine de pays européens dont la France sont visés. A plus long terme, le site vise des pays émergents comme la Chine et l’Inde. MySpace est devenu un rendez-vous incontournable sur internet même si le site ne gagne toujours pas d’argent. Dans un avenir proche, la plate-forme communautaire compte innover. Et cela notamment, vers la recherche sur internet, un moyen parmi d’autres d’augmenter les recettes publicitaires.

Reste que le succès ne va pas sans poser certains problèmes. Le site est depuis quelques semaines au cœur d’une polémique. Les responsables ont décidé de mettre en place des mesures de protection des jeunes internautes car, si certains échangent, s’amusent et communiquent grâce à MySpace, d’autres se font racketter en ligne, voire lient de mauvaises connaissances. Une adolescente texane de 14 ans a en effet porté plainte pour non information des risques associés au service. Prétendant avoir été sexuellement agressée par un étudiant de 19 ans rencontré par le biais du site, elle réclame 30 millions de dollars de dommages et intérêts. Moralité : les députés américains ont évoqué cette semaine le vote d’une loi pour instaurer notamment une vérification obligatoire de l’âge des membres de ce type de sites.



par Myriam  Berber

Article publié le 17/07/2006Dernière mise à jour le 17/07/2006 à TU