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Ouzbékistan

Par-delà les clichés

La place du Régistan, à Samarcande. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
La place du Régistan, à Samarcande.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Derrière les façades des monuments centenaires qu'il offre à la vue de ses touristes, l'Ouzbékistan cache une réalité moins éblouissante. RFI vous propose cette semaine un état des lieux quinze ans après l'éclatement de l'Union soviétique et l'accession du pays à son indépendance, le 1er septembre 1991. Reportage de Nathalie Tourret.
L'Ouzbékistan. 

		(Carte: Géoatlas/ S Bourgoing/ RFI)
L'Ouzbékistan.
(Carte: Géoatlas/ S Bourgoing/ RFI)


Ce cinquième volet
 nous fait découvrir l'un des fleurons de l'artisanat local: les tapis de Boukhara. Ils avaient émerveillé les Chinois, déjà en l'an 600, ils continuent à faire le bonheur des touristes et la fierté des Boukhariotes. Decryptage de quelques-uns de leurs secrets par un spécialiste.

Les tapis de Boukhara

«Je peux lire un tapis en le caressant simplement avec mes mains. Je peux même vous dire s'il s'agit de laine provenant d'un mâle ou d'une femelle. Si le chameau ou la chèvre a été égorgé au printemps ou à l'automne.»

Dans les maisons ouzbekes, le sol est recouvert de tapis. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Dans les maisons ouzbekes, le sol est recouvert de tapis.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)

 

Une théière, posée sur un tapis dans la mosquée de Djuma, à Boukhara. A droite, à Boukhara, les tapis vendus aux touristes sont étalés au mur et au sol. Un tapis de deux mètres sur trois coûte, en moyenne, 150 à 200 euros. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Une théière, posée sur un tapis dans la mosquée de Djuma, à Boukhara. A droite, à Boukhara, les tapis vendus aux touristes sont étalés au mur et au sol. Un tapis de deux mètres sur trois coûte, en moyenne, 150 à 200 euros.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)

 

Deux vendeurs de tapis devisent, dans un ancien caravansérail de Boukhara. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Deux vendeurs de tapis devisent, dans un ancien caravansérail de Boukhara.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)

 

Des motifs zoroastriens ornent un ancien tapis, dans un musée de Boukhara. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Des motifs zoroastriens ornent un ancien tapis, dans un musée de Boukhara.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)


Ce quatrième volet est consacré à la présence coréenne sur place. En ouvrant l'usine automobile d'Asaka, dans la province d'Andijan, Séoul a réalisé le plus gros investissement direct étranger en Ouzbékistan. La Corée du Sud est considérée comme le pays qui a le mieux investi l'espace ouzbek. Son secret: s'appuyer sur la communauté coréenne d'Ouzbékistan, déportée d'Extrême-Orient par Staline, à la fin des années 30.

La présence coréenne en Ouzbékistan

«Les Coréens déportés par Staline étaient essentiellement des paysans qui se sont incroyablement bien adapter aux conditions de l'Ouzbékistan. Dès la deuxième génération, leurs enfants ont formé une élite coréenne en investissant les secteurs de l'industrie, de la pharmacie et de l'ingénierie.»

Femmes coréennes vendant du riz sur le bazar de Samarcande. Leurs familles ont été déportées par Staline dans les années 40, d’abord vers le Kazakhstan, puis vers l’Ouzbékistan. Aujourd’hui, elles se disent Ouzbekes et ne parlent quasiment plus la langue coréenne. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Femmes coréennes vendant du riz sur le bazar de Samarcande. Leurs familles ont été déportées par Staline dans les années 40, d’abord vers le Kazakhstan, puis vers l’Ouzbékistan. Aujourd’hui, elles se disent Ouzbekes et ne parlent quasiment plus la langue coréenne.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
 
La présence sud-coréenne en Ouzbékistan, s’illustre principalement par les voitures : le parc automobile ouzbek est très largement fourni par l’industrie sud-coréenne. Ici, deux des modèles les plus courants, que l’on aperçoit au second plan. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
La présence sud-coréenne en Ouzbékistan, s’illustre principalement par les voitures : le parc automobile ouzbek est très largement fourni par l’industrie sud-coréenne. Ici, deux des modèles les plus courants, que l’on aperçoit au second plan.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)


Ce troisième volet est consacré à l'islam. De quelle latitude les musulmans disposent-ils pour vivre leur foi dans un pays où le pouvoir associe volontiers «musulmans» à «islamistes» et «terroristes» ? Une menace de plus en plus souvent brandie depuis les attentats de Tachkent, en février 1999, et la révolte d'Andijan, en mai 2005. 

L'islam

«Les écoles coraniques sont placées sous haute surveillance. Tachkent, la capitale, redoute qu'elles habritent des mouvements contestataires.»


La madrasa Mir-i-arab, Boukhara. Constriute en 1535-1536, en face de la grande mosquée Djuma et du minaret Kalian. Elle contient le cénotaphe du souverain chaybnide Ubaydullâh, mort en 1537. Cette école coranique a été rouverte à l'enseignement religieux par Staline après l'entrée de l'URSS dans la Seconde guerre mondiale. De nos jours, les étudiants y suivent les études de l'islam dans le but de recevoir le titre d'imam. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
La madrasa Mir-i-arab, Boukhara. Constriute en 1535-1536, en face de la grande mosquée Djuma et du minaret Kalian. Elle contient le cénotaphe du souverain chaybnide Ubaydullâh, mort en 1537. Cette école coranique a été rouverte à l'enseignement religieux par Staline après l'entrée de l'URSS dans la Seconde guerre mondiale. De nos jours, les étudiants y suivent les études de l'islam dans le but de recevoir le titre d'imam.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)

Détails de la mosquée Djuma, Boukhara. Boukhara est la cinquième ville sainte de l'islam après la Mecque, Médine, Jérusalem et Hébron. Au temps de l'URSS, trois pèlerinages à Boukhara équivalaient à un pèlerinage à la Mecque. La ville aurait donné son nom à l'imam Boukhari, auteur de la Sunna, deuxième livre saint des musulmans sunnites. De par son stautut de villle sainte, Boukhara compte de nombreuses mosquées et madrasas. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Détails de la mosquée Djuma, Boukhara. Boukhara est la cinquième ville sainte de l'islam après la Mecque, Médine, Jérusalem et Hébron. Au temps de l'URSS, trois pèlerinages à Boukhara équivalaient à un pèlerinage à la Mecque. La ville aurait donné son nom à l'imam Boukhari, auteur de la Sunna, deuxième livre saint des musulmans sunnites. De par son stautut de villle sainte, Boukhara compte de nombreuses mosquées et madrasas.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)

Dans la mosquée Bibi-khanum de Samarcande, un mûrier centenaire abrite un lutrin de marbre de deux mètres de côté. Ce porte Coran date du XVe siècle. La tradition locale veut que les femmes ne pouvant avoir d'enfant, passent dessous pour retrouver la fertilité. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Dans la mosquée Bibi-khanum de Samarcande, un mûrier centenaire abrite un lutrin de marbre de deux mètres de côté. Ce porte Coran date du XVe siècle. La tradition locale veut que les femmes ne pouvant avoir d'enfant, passent dessous pour retrouver la fertilité.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)


Ce deuxième voletest consacré au portrait de Sodiq, un jeune Ouzbek. Il avait dix ans au moment de l'indépendance, le 1er septembre 1991. Quel regard porte-t-il sur les quinze années écoulées depuis ?

La politique ouzbeke

«Les Ouzbeks qui n'utilisent pas leurs facultés intellectuelles sont mieux payés qu'un professeur d'anglais ou qu'un fonctionnaire.»

Les enfants d’une école de la région d’Ourguentch, dans l’ouest du pays, répètent un spectacle, sous l’œil du président Islam Karimov. 

		(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Les enfants d’une école de la région d’Ourguentch, dans l’ouest du pays, répètent un spectacle, sous l’œil du président Islam Karimov.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
 
Au mur, entre les portraits des figures emblématiques de l’histoire ouzbeke, cette citation du président Karimov : « <em>La culture, pour le genre humain, est aussi indispensable que l’air et l’eau </em>». &#13;&#10;&#13;&#10;&#9;&#9;(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Au mur, entre les portraits des figures emblématiques de l’histoire ouzbeke, cette citation du président Karimov : « La culture, pour le genre humain, est aussi indispensable que l’air et l’eau ».
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Un jeune vendeur de viande sur un bazar. Le kilo coûte 3 à 4 dollars, 5 dollars pour de la viande de meilleure qualité, soit le tiers du revenu mensuel «minimum». &#13;&#10;&#13;&#10;&#9;&#9;(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Un jeune vendeur de viande sur un bazar. Le kilo coûte 3 à 4 dollars, 5 dollars pour de la viande de meilleure qualité, soit le tiers du revenu mensuel «minimum».
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)



Ce premier volet est consacré à «l'or blanc» ouzbek : le coton. Il représente plus du quart des exportations nationales et classe l'Ouzbékistan au second rang des pays exportateurs de coton. L'an dernier, la récolte a été excellente : 3,77 millions de tonnes. Un chiffre que les autorités comptent dépasser cette année.

Reportage sur le coton

«Pour ramasser le coton, l'Etat ouzbek mobilise toutes les forces vives: collégiens, étudiants, professeurs, après les cours, le week-end, plusieurs semaines durant. La rentrée universitaire dépend de la fin de la récolte.»

Champ de coton dans la région de Boukhara. &#13;&#10;&#13;&#10;&#9;&#9;(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Champ de coton dans la région de Boukhara.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)

Les utilisations du coton sont multiples. Son huile, utilisée pour cuisiner, sert également de base à la confection de savons. Ici, sur un bazar de Khiva. &#13;&#10;&#13;&#10;&#9;&#9;(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Les utilisations du coton sont multiples. Son huile, utilisée pour cuisiner, sert également de base à la confection de savons. Ici, sur un bazar de Khiva.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)

Près de Samarcande, des paysans ramassent la première récolte de la journée. &#13;&#10;&#13;&#10;&#9;&#9;(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Près de Samarcande, des paysans ramassent la première récolte de la journée.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
 
 


 
Monticules de coton, entreposés dans l’enceinte d’une usine où la fibre d’or blanc sera traitée. Vers 2008, il est prévu que l’Ouzbékistan traîte 51% de la fibre et du coton à l’intérieur du pays, ce qui permet de doubler au moins leur prix à l’exportation. &#13;&#10;&#13;&#10;&#9;&#9;(Photo: Nathalie Tourret/RFI)
Monticules de coton, entreposés dans l’enceinte d’une usine où la fibre d’or blanc sera traitée. Vers 2008, il est prévu que l’Ouzbékistan traîte 51% de la fibre et du coton à l’intérieur du pays, ce qui permet de doubler au moins leur prix à l’exportation.
(Photo: Nathalie Tourret/RFI)


par Nathalie  Tourret

Article publié le 06/10/2006 Dernière mise à jour le 06/10/2006 à 16:44 TU

Réalisation multimédia : Stéphanie Bourgoing