Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Chronique ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique)

Nouvelles donnes pour l’industrie du diamant

Anne-Marie Mouradian 

		(Photo RFI)
Anne-Marie Mouradian
(Photo RFI)

La présidente Ellen Johnson-Sirleaf sera l’invitée d’honneur d’une conférence sur l’avenir de l’industrie diamantaire qui se tiendra les 15 et 16 octobre à Anvers, en Belgique. Tout un symbole puisque son pays, le Liberia, vient récemment de faire son entrée sur le marché international. Organisée par le Centre mondial du diamant d’Anvers, la conférence réunira les représentants de tous les principaux pays producteurs et des grandes sociétés minières parmi lesquels la De Beers, la compagnie russe Alrosa et Rio Tinto.

L’objectif est de faire le point sur les changements qui sont en train de bouleverser le monde du diamant tel qu’il opérait depuis plus d’un siècle, et d’en examiner les implications au niveau des sociétés minières, des entreprises de taille, centres de commerce et aussi pour la place d’Anvers par où transitent près de 80% des diamants bruts produits à travers le monde.

Ces transformations sont liées aux glissements de pouvoir au sein de la filière et à la volonté de plus en plus affirmée des grands pays africains producteurs comme l’Afrique du Sud, le Botswana, l’Angola ou la Namibie, de ne plus se limiter à exporter des diamants bruts. Les producteurs veulent accroître la part de diamants triés et taillés dans leur pays et augmenter leur participation à la chaîne de la valeur ajoutée.

Ce programme, annoncé dès 2004 par le président sud-africain Thabo Mbeki lors d’une précédente conférence à Anvers, a aujourd’hui démarré. De plus en plus de sociétés, belges notamment, sont en train d’installer des tailleries de diamants en Afrique. Par ailleurs, la De Beers va ouvrir, en 2008, à Gaborone au Botswana, un centre de distribution de diamants qui va considérablement réduire les activités traditionnellement menées par son centre de Londres.

De nouvelles législations voient aussi le jour, en Afrique du Sud, par exemple, où les sociétés minières étrangères doivent désormais compter un certain pourcentage d’actionnaires locaux. Dans le même temps, au sein de la filière mondiale, certains s’interrogent sur la viabilité des tailleries africaines naissantes face à la concurrence de l’Inde et de la Chine et aux insuffisances des infrastructures locales.

Une problématique brûlante pour une conférence déjà qualifiée d’historique.  


par Anne-Marie  Mouradian

[06/10/2007]

Chronique ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique) : les précédent(e)s







Les derniers éditos et chroniques (texte)

Chronique des matières premières


Chronique des médias


Chronique ACP


Chronique armée-défense