Chronique des matières premières
Dans la ville de Cushing, qui est le point de livraison physique des contrats passés sur le marché new-yorkais, les cuves sont pleines à ras bord. 33 millions de barils sont immobilisés dans cette bourgade de l’Oklahoma. Un record absolu. Faute de capacités supplémentaires de stockage certains opérateurs sont contraints de vendre leur pétrole pour une livraison en février, voilà ce qui plombe le marché américain.
Cette situation s’est déjà produite dans le passé, en général le fossé entre New York et Londres s’estompe quand les cuves de Cushing se vident. Cette ville est un peu le cul de sac du marché mondial du pétrole, comme il n’existe pas d’oléoduc permettant de vendre le brut qui dort au fin fond de l'Oklahoma à l'extérieur des Etats-Unis, il ne reste plus qu’à attendre que les industriels locaux, les raffineurs par exemple, se réapprovisionnent pour voir enfin les stocks baisser.
C'est un vrai problème pour les industriels qui couvrent leur risque de prix sur le marché américain, la cotation actuelle du West Texas Intermediate ne reflète pas le prix du pétrole sur le marché physique. New York n'attend qu'un signal pour remonter, il pourrait venir aujourd'hui de Koweit où certains pays membres de l'Opep parleront sans doute pétrole en marge du sommet des pays arabes.
par Dominique Baillard
[19/01/2009]
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«Faute de capacités supplémentaires de stockage, certains opérateurs sont contraints de vendre leur pétrole pour une livraison en février, voilà ce qui plombe le marché américain. »
[19/01/2009]