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Revue de la presse française

Revue de la presse française du 24/10/2007

Frédéric Couteau 

		(Photo RFI)
Frédéric Couteau
(Photo RFI)

Le Grenelle de l'environnement qui s'ouvre aujourd'hui à Paris sera-t-il le coup d'envoi de cette révolution écologique que l'on dit indispensable ? Tous les journaux s'interrogent ce matin sur la portée et sur les décisions de ce Grenelle, préparé depuis maintenant 4 mois par les ONG, les partenaires sociaux, les élus locaux, les experts... « Grenelle de l'environnement : après les débats, les choix », titrent en Une Les Echos. De son côté, La Tribune annonce la couleur. C'est le vert que l'on retrouve dans tout le journal. « Cap sur la croissance verte », s'exclame le quotidien économique qui affirme qu'il « est possible d'imaginer un monde nouveau, dans lequel les dégâts que nous avons causés au cours des révolutions industrielles successives soient progressivement réparés, par un changement radical de notre modèle de croissance. Demain, poursuit La Tribune, les immeubles, les maisons pourraient produire leur électricité ; les routes, de l'énergie. Utopie ? Pas forcément, répond le journal. Le progrès technologique et l'innovation offrent des raisons d'espérer ». Pour l'Est Républicain, « il n'y a plus de temps à perdre pour sauver la Terre, il faut tout repenser : les transports, l'habitat, nos consommations d'eau et d'électricité. Sans oublier les OGM ou les énergies renouvelables ». « Avec ce Grenelle de l'environnement, s'exclame Le Progrès, la France est en passe de faire sa révolution verte. Elle n'ira pas sans mal, ni polémique bien sûr. Les entreprises flairent le filon écolo, mais redoutent les taxes. Les agriculteurs vantent les carburants verts, mais défendent leurs pesticides. Et les Français ? », s'interroge le quotidien lyonnais. « Ils éteignent la lumière, se lèvent pour la couche d'ozone, mais refusent de lever le pied sur la route. (…) Nous allons devoir bouleverser nos habitudes ».

Vers une fiscalité écologique ?

Pour Nicolas Hulot, interrogé notamment par Libération, « il y aura un avant et un après Grenelle. (…) Mais, affirme-t-il, l'effort à fournir va être lourd ». Pour lui, un Grenelle réussi va passer forcément par l'instauration d'une fiscalité écologique, taxer les entreprises les plus polluantes, les plus productrices de CO-2. C'est la fameuse taxe carbone. Alors, s'oriente-t-on vers cette fiscalité écologique ? Pour l'instant rien n'est fait. « Dans l'entourage du ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, affirme La Croix, on reconnaît que la question est loin d'être tranchée. C'est pourtant, reconnaît le quotidien catholique, le nerf de la guerre et la grande inconnue de ce Grenelle ». Le Canard Enchaîné renchérit : « la taxe carbone, préconisée par le médiatique Hulot, n'est pas dans les tuyaux pour tout de suite. (…) L'instauration d'une fiscalité verte est pourtant le seul vecteur capable de crédibiliser la révolution écologique que Borloo appelle de ses vœux », s'exclame l'hebdomadaire. En fait, d'après Le Canard Enchaîné, « le catalogue des vraies mesures écolo sera très maigrelet » car, affirme-t-il en titre, « Les lobbies plombent le Grenelle de Sarko ». Le Canard cite des exemples : « les parlementaires UMP ont déjà enterré l'une des plus spectaculaires propositions des groupes de travail : la réduction de la vitesse sur autoroute de 10 km/h. (…) Les pesticides : aucun chiffre de réduction n'a été fixé. (…) Les OGM ? On attend le vote d'une loi au printemps. (…) Et le nucléaire lui, n'a pas fourni matière à débat ».

Quelques mesures …

 Alors, que peut-on attendre de ce Grenelle hormis les déclarations d'intention ? Le ministre Jean-Louis Borloo, longuement interrogé ce matin dans Le Parisien dévoile « quelques unes des mesures concrètes qui sortiront du Grenelle : la mise en place progressive d'une étiquette carbone sur les produits qui indiquera leur prix écologique, c'est-à-dire la quantité d'énergie qu'a nécessité leur fabrication, (…) l'obligation pour les bâtiments publics de passer dans les 5 ans qui viennent en basse consommation d'énergie, (…) la possibilité pour les communes de réserver une partie de la chaussée au covoiturage, aux bus et aux taxis, ou encore la montée en puissance du bio dans la restauration collective pour atteindre 20% des produits consommés ». Voilà donc pour ces quelques mesures qui sortiront de ce Grenelle. Et on en revient aux interrogations : « aurons-nous droit à la révolution écologique promise, se demande le Républicain Lorrain, une révolution à la hauteur des enjeux et à la mesure des périls du moment ? Et surtout, poursuit-il, les envolées lyriques qui ne manqueront pas d'enluminer les conclusions de Nicolas Sarkozy ne seront-elles pas gommées par l'effet du temps et des lobbies pour qui les menaces sur l'environnement sont d'une importance secondaire au poids des intérêts catégoriels ? ». « Certains sujets qui fâchent, reconnaît de son côté La Provence, comme les OGM, les pesticides ou la fiscalité verte feront encore polémique. Mais, conclut-il, le cap est pris vers une société plus responsable et c'est l'essentiel ».


par Frédéric  Couteau

[24/10/2007]


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