par RFI
Article publié le 16/04/2008 Dernière mise à jour le 16/04/2008 à 20:44 TU
Le président pakistanais, Pervez Musharraf (g) tient la flamme olympique. A droite le Premier ministre Yousouf Raza Gilani.
(Photo : AFP)
« C'est officiellement la peur des attentats islamistes qui a poussé le gouvernement à opter pour une cérémonie privée. »
La Chine voulait faire de ces Jeux Olympiques les « jeux de l’Asie». Après trois petites étapes en Europe, deux en Amérique, une au Moyen-Orient et une en Afrique, plus de la moitié de ce parcours se déroule en Asie. Une manière pour Pékin de rappeler que la Chine se trouve au coeur du continent, une manière aussi de saluer les pays amis.
Les fidèles alliés Pakistanais, Vietnamiens, Nord-Coréens et Kazakhs ont tour à tour condamné les manifestations à Lhassa et applaudi des deux mains la répression au Tibet. Ils n’ont pas caché non plus leurs projets économiques avec le grand voisin du Milieu. A la clé, des accords bilatéraux contre une promesse de « manifestation zéro » lors du passage du relais, comme s’y sont engagés Islamabad, Pyongyang et Ho Chi Minh Ville. Pour le reste en revanche, le trajet devrait être comme ailleurs, plus mouvementé.
Partout la sécurité a été renforcée, partout les parcours ont été raccourcis. Certains d’ailleurs n’ont pas caché leur agacement face à l’organisateur chinois de ce plus grand relais olympique de l’histoire. L’Inde a refusé l’hélicoptère de surveillance exigé par Pékin, quand à l’Australie et au Japon ils ont dit « non merci » à l’escorte des policiers chinois qui accompagne la torche jour et nuit, depuis son départ d'Olympie.
« Ce n'est plus un évènement sportif, c'est une opération policière. »
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