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Revue de la presse française

Revue de la presse française du 14/06/2008

Ce matin vos éditorialistes se penchent tous sur le « non » irlandais au Traité de Lisbonne. « L’Europe inquiète alors qu’elle devrait rassurer, retient Xavier Panon dans La Montagne. C’est au fond la leçon qui se dégage du dernier référendum irlandais comme de précédentes consultations populaires. A première vue, écrit notre confrère, les Irlandais donnent l’impression d’avoir moins voté sur le Traité conçu pour mieux faire fonctionner la machine à 27, que sur une litanie de craintes ».

Pour Jacques Camus dans La République du Centre, « Le non irlandais au Traité de Lisbonne est symptomatique à plus d’un titre. Les Irlandais avaient de bonnes raisons de croire en l’Europe. Mais l’incertitude des lendemains a été plus forte que les bénéfices engrangés hier. Alors bien sûr va s’engager maintenant la bataille des rafistolages pour offrir aux Irlandais l’occasion de "bien" revoter, comme cela s’est produit en 2001 après leur premier refus du Traité de Nice. Mais, poursuit Jacques Camus, on se demande vraiment si un engagement pédagogique ne serait pas préférable à cet acharnement thérapeutique qui amène, pour continuer d’avancer à marche forcée, à triturer les textes et à dénaturer le sens de l’engagement communautaire ».

Diagnostic partagé par l’ensemble des journaux français ce matin. Dans Ouest France, François-Régis Hutin estime que « ce non est un nouvel avertissement pour les autorités et institutions européennes. Il faut qu’elles changent leur mode de communication ». Même constat de la part de Didier Pourquery dans Libération : « Cette union-là (...) a besoin de démocratie, de pédagogie. Elle doit associer les peuples de l’Europe à sa construction ».

Alors, et maintenant, que faire?

Là aussi, la plupart des éditorialistes ce matin se rejoignent. « Une seule solution », écrit Pierre Rousselin dans Le Figaro. « Un nouveau texte avec des amendements mineurs, répondant aux inquiétudes irlandaises, peut être soumis à un second vote en Irlande. Le Traité de Nice, rejeté par les Irlandais en 2001, avant d’être approuvé en 2002, moyennant quelques changements, offre un précédent qui justifie la manœuvre. Mais il faut agir vite (...) écrit notre confrère, pour stopper tout effet boule de neige. »

Le Figaro qui poursuit: «  il n’y a pas d’autre solution. Renégocier le Traité de Lisbonne est hors de question. Baisser les bras et continuer avec le Traité de Nice n’est pas une option ; cela reviendrait à maintenir le statu quo et la règle de l’unanimité, ingérable à 27. Tout remettre à plat est impossible. Ce serait faire fi de dix années d’efforts pour sortir de l’impasse institutionnelle. Il faut dédramatiser le « non » irlandais et garder le cap (...) ce sera le défi de la présidence française », conclut Pierre Rousselin. Un quotidien se réjouit de l’issue de ce référendum : c’est L’Humanité. « Merci au peuple irlandais » titre le journal. Pour Claude Cabanes, « le vote populaire a balayé les institutions, secoué les piédestaux où sont juchés les hommes de pouvoir (...) Les citoyens irlandais ont pris le relais des citoyens hollandais et français. Quelle leçon! poursuit le journal. Quelle leçon, par exemple pour les Commissaires européens sans visage, sans voix, aveugles et sourds qui ne s’expriment que par brefs communiqués de style militaire inspirés par le catéchisme de libéralisme le plus implacable ».

« Les bleus K.O.! »

L’autre grand titre qui occupe les colonnes de vos journaux ce matin, c’est la défaite de l’équipe de France de football face aux Pays-Bas à l’Euro, 4 à 1 hier soir. « Les bleus K.O.! », titre le Parisien-Aujourd’hui en France, qui veut encore y croire « Malgré la déroute, il reste un mince espoir ». Pour espérer se qualifier il faudra battre les champions du monde italiens et, que les Roumains perdent face aux Néerlandais. « Ridicules! » C’est le mot qui barre la une de France-Soir qui estime que les Pays-Bas ont humilié la France.

Pour L’Equipe, « il ne reste plus qu’à prier ». Régis Testelin commente les choix du sélectionneur Raymond Domenech, choix de faire rentrer Gomis à la place de Malouda alors que « Benzema cavalait tranquillement au bord de la touche (...) alors qu’Anelka sirotait un peu d’eau. Mais, poursuit  le quotidien sportif, le choix contestable de Domenech ne suffit pas à lui faire porter le chapeau. Il suffit encore moins à exonérer certains cadres, dont Sagnol et Thuram qu’on imaginait mal tomber si bas ». Régis Testelin qui conclut : « Avec son aplomb et son bagout, Raymond Domenech pourra tenter longtemps,  de nous expliquer pourquoi, le 13 juin à Berne, il a décidé que Gomis était un meilleur joueur de foot que Benzema. Longtemps mais difficilement! ».


par Pierre  Pinto

[14/06/2008]


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