par Julie Lerat
Article publié le 29/12/2008 Dernière mise à jour le 29/12/2008 à 17:32 TU
Le président élu, Barack Obama, se dit toujours « déterminé » à œuvrer pour un accord de paix.
(Photo : Reuters)
Depuis Hawaï, où il passe les fêtes, Barack Obama a travaillé tout le week-end avec ses conseillers sur la situation à Gaza. Il s’est également entretenu par téléphone avec la secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice. Mais sa discrétion sur la crise à Gaza risque de décevoir. D’abord, dans le camp arabe, où l’on attendait qu’il se démarque de l’administration Bush, face à l’ampleur des frappes aériennes israéliennes. Mais également dans le camp des partisans d’Israël. Toujours par la voix de David Axelrod, Barack Obama a fait savoir que l’Etat hébreu était un allié important, « le plus important dans la région ». Mais sans prendre position aussi nettement que l’administration actuelle.
Bush condamne, Obama tempère
Si le président George Bush ne s’est pas exprimé directement sur le sujet, sa secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, a rejeté l’entière responsabilité de la crise sur le Hamas. « Nous condamnons fermement les attaques répétées à la roquette et au mortier contre Israël et tenons le Hamas pour responsable de la violation du cessez-le-feu et du regain de violences », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Lors d’un voyage en Israël, au moment de la campagne présidentielle américaine, Barack Obama s’était rendu à Sderot, la ville israélienne la plus touchée par les tirs de roquettes tirés depuis la bande de Gaza. Il n’avait pas hésité, alors, à critiquer fermement le Hamas. A propos d’un possible dialogue avec le parti islamiste palestinien, il avait déclaré « qu’il est très difficile de discuter avec un groupe qui ne reconnaît pas votre droit à exister et qui a systématiquement recours à la terreur ». Un discours qu’il ne semble pas prêt à tenir dans le contexte actuel. Car Barack Obama veut aussi être un président de la réconciliation avec le monde arabe.
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