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Malaisie

L'opposition malmenée par le gouvernement

Article publié le 23/03/2009 Dernière mise à jour le 24/03/2009 à 03:35 TU

Najib Razak, actuel vice-Premier ministre, et qui doit devenir Premier ministre le 1er avril, est mêlé au meurtre d'une interprête mongole, une affaire potentiellement explosive. (Photo : Bazuki Muhammad / Reuters )

Najib Razak, actuel vice-Premier ministre, et qui doit devenir Premier ministre le 1er avril, est mêlé au meurtre d'une interprête mongole, une affaire potentiellement explosive.
(Photo : Bazuki Muhammad / Reuters )

La tension monte en Malaisie, à l'approche de l'élection du nouveau Premier ministre. La police anti-émeute est intervenue brutalement lundi 23 mars, à Kuala Lumpur, pour empêcher la tenue d'un meeting électoral auquel participait le chef de l'opposition Anwar Ibrahim. Deux journaux ont aussi été suspendus ce lundi, sans que le gouvernement n'explique sa décision.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

 Le gouvernement malaisien emploie les grands moyens pour intimider l'opposition, à l'approche d'échéances cruciales. Un meeting électoral présidé par le chef de l'opposition Anwar Ibrahim, dans la province de Kedah, a été violemment réprimé par la police. Les forces de l'ordre ont employé des canons à eau et des grenades lacrymogènes. Trois politiciens d'opposition ont été arrêtés, dont un parlementaire. Anwar Ibrahim n'a pas été blessé, mais il s'est dit choqué par l'agressivité de la police contre une réunion politique, légitime en période pré-électorale.

Trois élections partielles cruciales doivent en effet avoir lieu le 7 avril au Kedah, à Sarawak et à Perak. Début avril, le poste de Premier ministre devrait être transféré à l'actuel vice-Premier ministre Najib Razak.        Celui-ci est embourbé dans plusieurs scandales criminels et de corruption, et notamment l'assassinat d'une interprète mongole en 2006. Certains analystes estiment que son élection à la tête du gouvernement par les membres du parti gouvernemental UMNO (Organisation nationale unifiée malaise), n'est pas acquise.

Deux journaux d'opposition Suara Keadilan et Harakah ont aussi été suspendus pour trois mois. Une décision qui surprend dans un pays qui se présente comme démocratique.