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Côte d'Ivoire

La présidentielle sur les rails

par  RFI

Article publié le 19/05/2009 Dernière mise à jour le 19/05/2009 à 16:40 TU

Les leaders politiques ivoiriens se sont mis d’accord, lundi 18 mai, à Ouagadougou sur le calendrier de la présidentielle. Le médiateur, le président burkinabé Blaise Compaoré, parle « d’un tournant décisif ». Il faut dire que, pour la première fois, le scrutin maintes fois reporté est peut-être enfin sur les rails.

Les chefs de l''opposition ivoirienne : l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara (g), l'ancien président Henri Konan Bedié (d) et le Premier ministre Guillaume Soro (fond) leader de l'ex-rébellion des FN, se sont retouvés à Ouagadougou le 18 mai 2009.(Photo : Ahmed Ouoba/AFP)

Les chefs de l''opposition ivoirienne : l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara (g), l'ancien président Henri Konan Bedié (d) et le Premier ministre Guillaume Soro (fond) leader de l'ex-rébellion des FN, se sont retouvés à Ouagadougou le 18 mai 2009.
(Photo : Ahmed Ouoba/AFP)

Laurent Gbagbo, Guillaume Soro,  Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié :  les quatre principaux acteurs de la vie politique ivoirienne se sont retrouvés, lundi 18 mai, autour du médiateur, le président Burkinabé, Blaise Compaoré. Les acteurs de la future élection présidentielle, fixée au 29 novembre, ont validé les principales étapes devant aboutir à ce scrutin tant attendu.

Ce mercredi, « les com zones », ces ex-chefs rebelles qui administrent de fait les différentes parties du grand nord ivoirien,  doivent remettre le pouvoir aux préfets. Le recensement électoral devra être terminé le 30 juin. Les listes d'électeurs doivent être publiées début septembre. Le coup d'envoi officiel de la campagne électorale est fixé à la mi-novembre, quinze jours avant le premier tour de l'élection présidentielle.

Visiblement, tous les participants étaient satisfaits à l'issue de cette réunion. « L'horizon est dégagé », a déclaré Alassane Ouattara, leader du Rassemblement des républicains, et l’un des principaux opposants à Laurent Gbagbo. « Des progrès notables ont été réalisés »,  a affirmé, de son côté, le Premier ministre Guillaume Soro, issu de l’ex-rébellion.

Financements

L’argent, le nerf de la guerre, a été le sujet central de cette réunion. Au moment où les acteurs semblent d’accord sur les questions politiques, comment faire en sorte que les financements ne fassent pas défaut ? Des engagements ont été pris, une fois de plus, et concernant Sagem, l’opérateur technique chargé de l’identification et de l’enrôlement des électeurs, un échéancier est attendu pour l’apurement des arriérés.

De son coté la CEI, la Commission électorale indépendante, devra aussi recevoir  assez rapidement des fonds. Selon le Premier ministre Guillaume Soro, « la CEI a besoin, d’ici le 15 juillet 2009, de cinq milliards ». Ce dernier dit avoir «  demandé au  ministre de l’Economie et des Finances  de prévoir ces fonds pour que le processus électoral ne se  retrouve pas grippé ».

Rassuré à propos des aspects techniques, le facilitateur Blaise Compaoré a appelé les acteurs à créer les conditions d’une élection à l’issue de laquelle ils pourront se revoir tous ensemble. « Nous avons besoin de votre contribution pour créer des conditions apaisées pour ce scrutin. En principe, le 1er décembre, on doit pouvoir se rencontrer », a-t-il-déclaré.

Contrairement à l’habitude, cette réunion décisive n’a duré qu’une journée. En fait, les cinq sont vite tombés d’accord sur les questions à l’ordre du jour et le président Laurent Gbagbo s’en dit satisfait. Pour lui, « c’était une bonne séance de travail apaisée » dont il est sorti « content et très confiant ». Avant de clore la réunion, Blaise Compaoré a encore appelé les medias ivoiriens à la responsabilité pour un climat apaisé autour de l’élection à venir.