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Revue de la presse française

Revue de la presse française du 24 septembre

Frédéric Couteau 

		(Photo RFI)
Frédéric Couteau
(Photo RFI)

« Maître du monde ». C’est ainsi qu’est apparu Nicolas Sarkozy hier soir, lors de sa prestation télévisée, à l’éditorialiste du Courrier Picard. « Du haut de son Olympe, Nicolas Sarkozy a diffusé sa parole. Dans un tour d’horizon de tous les sujets d’actualité, internationaux ou nationaux, il a cherché à relancer son image auprès des Français. Le message est clair, poursuit le quotidien picard : "je suis là, et bien là, je continue d’appliquer ce que j’ai promis, et je vais poursuivre mes réformes avec toujours la même détermination". »

« Il agace… il plaît aussi… »

Pour Le Midi Libre, cette intervention du chef de l’Etat avait « un air de déjà vu. Pas d’annonce. Pas de précision sur les dossiers. Mais de l’envie. De la hargne quand il s’agit de parler de la crise et d’affronter ses dégâts collatéraux. De la pugnacité au moment de dire non au chantage iranien. Et de la ténacité à propos de l’affaire Clearstream. (…) Sarkozy agace, relève Le Midi Libre. Il énerve. Il plait aussi. »

« C’est le Sarkozy canal habituel qui a fait hier soir son show politique à la télé ! », s’exclame L’Union. « En l’absence de toute révélation, le chef de l’Etat a voulu apparaître comme pleinement impliqué dans tous les dossiers clé actuellement ouverts, avec l’appétit de les traiter malgré les difficultés qu’ils présentent. (…) Bref, conclut le quotidien champenois, Nicolas Sarkozy a signifié qu’il faisait son job sans avoir le temps de penser à 2012. Sur ce dernier plan, on ne le croit pas sur parole. »

Ce volontarisme sera-t-il suffisant ?

En tout cas, tous les commentateurs soulignent le volontarisme du président français. « Je ne suis pas un homme qui renonce » : cette phrase de Nicolas Sarkozy est à la une du Dauphiné. Et si elle s’applique dans l’affaire Clearstream, elle est également valable dans le dossier iranien, dans le réchauffement climatique, ou encore dans la crise financière. 

Mais, cette détermination portera-t-elle ses fruits à ce sommet du G20 qui s’ouvre ce jeudi à Pittsburgh ? La France va-t-elle pouvoir imposer de nouvelles règles économiques mondiales ?

Les journaux sont plutôt sceptiques. Comme le soulignent Les Echos, « désormais, l’interrogation principale est de savoir si, une fois la peur passée, les stratégies de coopération politique vont l’emporter sur le retour au chacun pour soi. (…) C’est le vrai enjeu du G20, affirme le quotidien économique, pour qu’il ne soit pas, comme le prédit le toujours pessimiste Jacques Attali, un "G Vain" ».

Prudent également, Le Figaro : « aujourd’hui, les signes de stabilisation de l’économie se dessinent, les banques ont, en partie, nettoyé leur bilan et recommencent à faire des profits, tandis que les marchés boursiers ont rechaussé leurs lunettes roses (…). Nul ne se plaindra de ce changement de décor, estime Le Figaro. Mais on voit bien le risque qui plane désormais sur le G20 : (…) pourquoi se précipiter et vouloir à tout prix imposer de nouvelles règles, alors que les choses rentrent déjà dans l’ordre ? Voilà le piège que les grands de ce monde, malgré leurs divergences et les intérêts qu’ils défendent, ont le devoir d’éviter. »

Encore trop de « verrous »

Et puis il y a ceux qui n’y croient pas du tout, comme L’Est Républicain : « après les sommets de Washington et de Londres, affirme le journal, ce n’est pas à Pittsburgh que le monde s’inventera un avenir. (…) N’en déplaise au volontarisme de Nicolas Sarkozy, ce sera le non-dit de ce sommet de Pittsburgh : la finance-casino a muté en un capitalisme-bingo aussi fragile qu’explosif. »

Cette embellie économique, expliquent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « cette atmosphère de soulagement général favorise davantage les verrous de cette introuvable gouvernance économique mondiale qui, seule, pourrait prévenir durablement les marchés d’une nouvelle crise systémique. »

La capitalisme va-t-il continuer comme avant ?

De son côté, Libération constate que « les banques qui ont survécu à la crise sortent renforcées, moins nombreuses mais plus fortes et plus rentables. Sans avoir modifié réellement leurs pratiques, qui ont amené au krach. Et le G20 se garde bien, estime le journal, de remettre en cause les fondamentaux de la crise. »

Pour Libération, « la finance mondiale peut dormir tranquille, il n’y a sur la table de négociation de ce G20, rien (ou si peu) de compromettant pour la spéculation de demain. » Et le journal enfonce le clou : « le capitalisme ne peut pas continuer comme avant, a déclaré Nicolas Sarkozy… c’est pourtant bien ce qu’il a l’intention de faire », s’exclame Libé.

Enfin La Croix se penche également sur cette phrase du président : « le capitalisme ne peut plus recommencer comme avant. » La Croix qui s’interroge : « Est-ce suffisant pour vaincre les pesanteurs et les impasses de la scène internationale, pour convaincre, même en France ? C’est moins sûr, répond le journal. Le monde tourne lentement, et la logique des compromis impose à tous d’en rabattre. Au G20 comme à l’ONU… Aujourd’hui, conclut La Croix, Barack Obama réclame du temps sur tous les grands dossiers, et il l’obtiendra. Et l’Europe, faute d’unité vraiment organisée, manque encore de volonté. » 


par Frédéric  Couteau

[24/09/2009]


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