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Bioéthique

Le scientifique britannique créateur de la brebis Dolly, clonée à partir d'une cellule d'animal adulte, abandonne ses recherches sur le clonage au profit de la production de cellules souches sans embryon ...

par Dominique Raizon (avec AFP)

Article publié le 20/11/2007 Dernière mise à jour le 20/11/2007 à 08:55 TU

Le professeur Ian Wilmut du Roslin Institute d'Edimbourg (Ecosse), à l'origine de la naissance le 5 juillet 1996 de la brebis Dolly, clonée à partir d'une cellule d'animal adulte, renonce à exploiter la licence obtenue il y a deux ans pour cloner des embryons humains. Abandonnant ses travaux sur le clonage de mammifère, il préfère suivre les pas du Japonais Shinya Yamanaka, professeur à l'université de Kyoto, qui a créé des cellules souches à partir de morceaux de peau de souris sans embryon.

La réussite du clonage de la brebis Dolly, annoncée le 23 février 1997, lui avait valu de vives critiques notamment de groupes religieux. « J'ai décidé, il y a quelques semaines, de ne pas continuer dans le transfert de noyau (technique utilisée pour le clone Dolly) », a déclaré le professeur Wilmut au Daily Telegraph. La recherche sur les cellules souches est une technique « plus facile à accepter socialement » tout en étant « extrêmement passionnante et étonnante », a-t-il expliqué. Elle pourrait permettre de cultiver les cellules souches d'un patient puis de les utiliser pour réparer les dégâts causés par une maladie.

Selon certains scientifiques, le taux de succès de la méthode utilisée sur la brebis Dolly n'est pas assez élevé pour être utilisé sur les humains, en particulier compte-tenu de la difficulté à obtenir des ovules. Les Etats-Unis ont limité les financements fédéraux pour la recherche sur les cellules souches et le président George W. Bush a apposé son veto sur un projet de loi qui avait pour but de développer cette recherche, au nom de la protection de la vie humaine.