par Dominique Raizon (avec AFP)
Article publié le 20/07/2009 Dernière mise à jour le 22/07/2009 à 13:33 TU
Les Américains envisagent d'installer une base lunaire permanente, à l'image de l'actuelle Station spatiale internationale, aux alentours de 2018-2020. L'objectif ? Apprendre à travailler entre partenaires internationaux dans la perspective d'un vol habité à l'horizon du milieu du XXIe siècle.
Le retour sur la Lune se fera-t-il ? ...
Assurément, estime Jean-Pierre Haigneré, qui a volé à deux reprises dans l’espace à bord de la station Mir. Selon lui, « ce sera une reconquête de loa frontière de l'humanité, pour aller vers Mars.»
Spationaute
«Aujourd'hui on voit bien que l'homme est un peu encombrant pour notre planète. Un jour des hommes et des femmes iront vivre sur Mars.»
A quoi ressemblera cette station et qu'est-ce que les hommes iront y faire au juste? ...
Ancien directeur des programmes scientifiques de l’ESA
« La Lune est un livre d'histoire de la formation de notre propre planète et du système solaire. On ne pourra pas y faire n'importe quoi sans mettre en danger le contenu de ce livre et le message qu'il veut nous transmettre. »
Qui aura le droit d'aller sur la Lune ? Tout le monde ..
Président du Comité international de recherches spatiales (Cospar)
« C'est une station spatiale qui existe déjà, naturelle, et qui n'appartient à personne (...) donc on ira sur la Lune un peu comme on va sur l'Antarctique ...»
Interrogée sur l'intérêt, pour sa part, au retour sur la Lune, l'ancienne spationaute française, Claudie Haigneré, a déclaré : « Ce qui nous motive le plus c'est Mars, parce que Mars, c'est une planète qui ressemble à la Terre, où il y a peut-être eu de la vie . (...) J'aimerais que l'Europe se mobilise pour participer non pas comme un simple invité mais comme un réel participant contributeur ».
Donc, ... les Européens aussi ?
Le projet est aussi onéreux qu'ambitieux. Claudie Haigneré a rappelé qu' « on ne sait pas aller sur Mars maintenant [et que] nous avons encore beaucoup de problèmes techniques [à résoudre]». Pour autant, « nous ne pouvons pas être absents de cette aventure [de l'exploration spatiale habitée]», a assuré la ministre française de l'Enseignement supérieur et de la recherche ajoutant « mais nous pouvons pas nous y engager seuls ».
Le président exécutif du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS, Louis Gallois, a de son côté estimé dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde que « les vols spatiaux habités jouissent d'une priorité mondiale » avec notamment l'émergence de nouveaux acteurs comme la Chine, qui projette des missions habitées vers la Lune en 2030 et Mars en 2050.
Pour en savoir plus :
Consulter les sites
- de la Nasa
- de l'Esa
- du ministère français de l'Enseignement supérieur et de la recherche