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Russie/ Recherche

Les abeilles se serrent les unes contre les autres pour se tenir chaud

par Dominique Raizon

Article publié le 31/08/2009 Dernière mise à jour le 18/10/2009 à 14:33 TU

Observant le comportement des abeilles en milieu extrême, une équipe de chercheurs de l'Université agraire d'Etat russe et de l'Université d'Etat tchouvache s'est rendu compte qu'elles étaient capables de réguler leur température et de s'adapter à de fortes variations climatiques allant de +35°C à -20°C...

Essaim sur une  branche.(Licence de documentation libre GNU)

Essaim sur une branche.
(Licence de documentation libre GNU)

Les aires d'extension des abeilles vont de l'Equateur au Cercle polaire. Pour parvenir à des conditions climatiques aussi différenciées, ces populations d'insectes adoptent la stratégie du regroupement et s'agrègent les unes aux autres de manière compacte dès lors qu'elles affrontent les grands froids. Il s'avère, d'après l'observation des chercheurs, que plus les amas sont denses plus les abeilles survivent à des températures extérieures très basses -pouvant atteindre jusqu'à moins 21,8 degrés centigrades.

Ce comportement constitue un modèle de thermostat tout à fait original : chaque abeille à l'intérieur de l'amas se trouve dans des conditions de température indépendantes. Il n'existe pas de mécanisme central unique pour contrôler ou réguler la température du groupe: ces températures varient en fonction de la place occupée par l'abeille au sein de la sphère formée par l'essaim.

Solidaires et organisées ...

Ce sont les abeilles situées en périphérie de l'essaim -dont la température est d'ailleurs la plus basse- qui, grâce aux microvibrations de leurs ailes, produisent de la chaleur dont bénéficient celles qui sont situées au coeur de l'amas.

La température interne est constante. Et, lorsque les abeilles exposées en périphérie de la boule s'épuisent de froid et de faim, d'autres congénères prennent la relève afin de permettre aux premières de se restaurer et de se réchauffer. Grâce à ces rotations de la périphérie vers l'intérieur de l'essaim, les écarts de température au sein de la boule ne sont jamais trop élevés et l'ensemble du groupe semble mieux survivre.

Pour en savoir plus :

Consulter les sites

- de l'Université agraire d'Etat russe et de l'Université d'Etat tchouvache

- du CNRS sur les stratégies des abeilles pour s'adapter au froid

- de l'IRD sur les Abeilles mutantes