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Chronique des matières premières

L’Europe veut aider les producteurs africains de coton

Jean-Pierre Boris 

		(Photo RFI)
Jean-Pierre Boris
(Photo RFI)

« La savane a écouté la forêt ». C’est sur ce dicton africain cité par un haut fonctionnaire européen que le forum euro-africain pour un partenariat sur le coton s’est conclu hier à Paris. « Nous vous avons entendu » ont ainsi voulu dire les Européens aux Africains. Tout au long de ces deux jours le commissaire européen Pascal Lamy, des ministres français et hollandais sont venus signifier aux Africains que du côté des 25 la volonté politique était très forte. Bruxelles veut à tout prix aider les Africains producteurs de coton à faire face aux difficultés du marché mondial, avec des prix en baisse de 2% tous les ans depuis trente ans. Bruxelles veut aussi aider les Africains à développer, à moderniser leurs filières coton, à mettre sur pied des concertations régionales pour être plus forts face au commerce international. Tout cela est résumé dans un plan d’action dont les résultats seront évalués tous les six mois.

Cette irruption européenne dans le dossier coton est assurément un fait politique majeur pour les Africains. Initiée par la France après le choc du  sommet de Cancun où les Africains avaient réussi le tour de force d’imposer leur problème cotonnier, cette évolution devrait, si on en croit les Européens, aider à résoudre quelques-unes des questions qui se posent du Burkina Faso au Tchad, du Mali au Bénin en passant par le Cameroun ou l’Ouganda. Mais les Africains, aux prises avec un marché mondial qui chute, avec des paysans dont le niveau de vie est des plus faibles veulent plus encore. Ils veulent de l’argent et tout de suite. Les Européens se disent prêts à décaisser des sommes importantes. « Le problème, dit un observateur averti, c’est que les Européens qui sont là sont plein de bonne volonté. Mais ils n’ont aucun pouvoir. »

Le cuivre en hausse

Il n’y a plus que 100 000 tonnes de cuivre dans les stocks du marché des métaux de Londres. C’est le niveau le plus faible depuis 7 ans. Il y a un an, ces stocks étaient six fois plus importants. A l’époque, la tonne de cuivre valait 1650 dollars. Elle en vaut en ce moment 2700. Le responsable commercial d’une des grandes mines chiliennes estime que le marché physique du cuivre est tendu. Les Chinois ont expédié les excédents de stocks qu’ils détenaient sur leurs zones portuaires vers d’autres pays d’Asie. Les industriels chinois devraient donc rapidement revenir aux achats ce qui devrait maintenir les cours à un niveau élevé. Des cours que contribuent à soutenir des menaces de grève de mineurs aux Etats-Unis et au Chili. Au Chili, c’est la mine de Collahuasi qui pourrait s’arrêter vendredi si un accord n’a pas été trouvé. Cette mine, à 4000 mètres d’altitude produit actuellement 430 000 tonnes de concentré de minerai par an.

Et puis en bref, une nouveauté sur le marché céréalier proche-oriental. L’Iran, qui était traditionnellement un des principaux importateurs de blé de la région, produit maintenant suffisamment pour répondre à ses besoins et même pour exporter. 100 000 tonnes devraient ainsi partir pour l’Irak.

par Jean-Pierre  Boris

[07/07/2004]

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