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Chronique ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique)

Des soldats européens pour appuyer la MONUC

Anne-Marie Mouradian(Photo RFI)
Anne-Marie Mouradian
(Photo RFI)

L’envoi d’une force européenne en République démocratique du Congo, en appui aux 17 000 soldats de la MONUC, a fait l’objet d’un premier débat à Bruxelles au niveau des ambassadeurs des 25 Etats membres. Le temps presse car la force européenne devra être en place avant les élections en RDC -l’élection présidentielle devrait avoir lieu avant le 30 juin- mais ne pourra se déployer qu’après le vote d’une résolution des Nations unies comme ce fut le cas pour l’opération Artemis, en 2003.

Les options envisagées portent sur l’envoi d’une force de 200 à 450 hommes disposant d’un appui aérien, qui serait prédéployée à Kinshasa et veillerait, entre autres, à sécuriser l’aéroport de N’Djili. Pourrait s’y ajouter une force de réserve de 800 soldats qui serait basée, soit en Europe soit en Afrique, et interviendrait à tout moment en cas de besoin. La mission européenne comprendrait alors au maximum 1 250 hommes. Un appui d’autant plus nécessaire selon William Swing, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la RDC, que sur les 18 brigades congolaises (64 000 à 75 000 soldats) qu’il était prévu de former et de déployer avant les élections, 9 seulement seront constituées et qu'en outre, leur fonctionnement pose problème. « On a six brigades qui sont formées et déjà déployées, trois en Ituri, deux au Nord-Kivu et une sixième au Sud-Kivu. Nous attendons qu’on finisse le brassage des trois autres brigades pendant le mois de février. Elles seraient toutes trois déployées dans les deux Kivu. Cela nous donne neuf brigades mais des problèmes demeurent en ce qui concerne notamment le paiement régulier des salaires, l’approvisionnement en nourriture, l’insuffisance du soutien logistique en véhicules, équipements etc…Tout cela est très faible pour le moment. »

Dans ces conditions, il n’est pas question pour les Nations unies de réduire leur présence dans les zones dangereuses, en Ituri et au Kivu. La force européenne de prévention et d’appui à la MONUC devrait se déployer, quant à elle, ailleurs dans le pays. Des contacts téléphoniques sont en cours à ce sujet entre le Haut représentant européen pour la Politique extérieure et de sécurité de l’UE, Javier Solana, et le président Kabila.



par Anne-Marie  Mouradian

[18/02/2006]

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