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Revue de presse internationale

Revue de presse internationale du 27/5/2006

Il y a quelques jours un livre est sorti en France, écrit par un journaliste politique de Marianne. Cet essai dresse le bilan anticipé de la présidence Chirac. Son titre ? Ca va mal finir !

Ce samedi, la presse française se demande surtout quand tout cela s'arrêtera-t-il enfin ? Au compteur des 5 derniers mois déjà : la crise du CPE, l'affaire Clearstream et maintenant la polémique Guy Drut. La décision du chef de l'Etat de gracier son ancien ministre et ami, ancien champion olympique, condamné pour emploi fictif ; ce geste présidentiel déclenche un tollé général. Editorialistes de tous bords, sortez vos couteaux ! Les mots ne sont pas tendres, ce matin. «Faute morale et favoritisme», pour le Journal de la Haute Marne. «Inconscience ou provocation ?», se demande Le Républicain Lorrain. «L'illustration de la réalité du pouvoir chiraquien finissant, lui répond l'Est Républicain, un pouvoir clanique, mesquin, profondément indifférent à la morale publique et à la justice».

Dans les colonnes de Libération, François Bayrou fustige la «décision arbitraire» du chef de l'Etat. Une preuve de plus, pour le président de l'UDF, le parti de centre-droit, une preuve supplémentaire de la «déliquescence du régime». Et comme chaque jour, pour sa rubrique Voix Express, le quotidien Le parisien va cueillir des avis lambda sur le bitume de la capitale. D'habitude, les opinions divergent. Mais cette fois, à la question : «Jacques Chirac a-t-il eu raison d'amnistier Guy Drut ?», c'est 5 fois non, et pas un oui. Pour Yann, 29 ans, «Guy Drut n'est pas amnistié pour service rendu à la Nation, mais pour service rendu à Jacques Chirac». Marie-Laure, 52 ans, approuve et ajoute que pour elle, «rendre service à la nation, c'est venir en aide aux gens de la rue». «Quand on a fait une faute, on doit payer, pas de passe-droit possible», conclut Solange, 27 ans.

Les leçons d’une amnistie

Les interprétations divergent :
D'un côté, il y a ceux qui pensent que l'amnistie est juste sur le principe, mais que son utilisation peut apparaître abusive en termes d’éthique populaire. C'est le cas aujourd'hui du Monde, pour qui cette décision vient alimenter «un plus encore le thème du «tous pourris !» cher au populisme ». De l'avis aussi de l'éditorialiste de Libération qui écrit : «signifier aussi abruptement qu'il existe bien une justice de classe fera le bonheur de tous ceux qui espèrent prospérer sur le discrédit des élites». «Comme si, surenchérit l'éditorialiste de La Provence, comme si Jacques Chirac, foutu pour foutu, nettoyait avant de partir sa propre écurie d'Augias avec une ahurissante désinvolture».

De l'autre côté, il y a ceux pour qui «au-delà de la personne de Guy Drut, c'est plutôt le principe de l'amnistie qui doit être remis en cause». La République du Centre notamment y voit «la survivance désuète d'un privilège monarchique».

Enfin, L'Equipe ne sait pas si il faut blâmer Chirac ou l'amnistie. Mais pour le quotidien sportif, une chose est sûre : cette initiative ne garantit en rien la défense des intérêts olympiques français. «Elle ne peut qu'être interprétée comme une nouvelle preuve de cette arrogance française qui nous a déjà valu bien des déboires à l'heure des grands choix olympiques».

Echappatoire d'OPA

L'acier repart en guerre avec cette nouvelle alliance de l’européen Arcelor et du russe Severstal pour contrer l’indien Mittal. «Une parade qui prend la forme d'une fusion amicale», pour le Parisien. Le quotidien francilien applaudit «cette étape tant attendue». Un choix stratégique pour le Figaro qui souligne les avantages de l'union libre sur le mariage forcé : «le sidérurgiste européen préfère s'allier au groupe russe plutôt que de se vendre au premier producteur mondial d'acier». Mauvais perdant, dans les pages saumon du Figaro, le patron de Mittal continue à penser qu'il était le meilleur parti dont Arcelor pouvait rêver. Il se dit «choqué» par «ce management» qui selon lui «bloque le libre jeu du marché». Et de dénoncer «une prise de contrôle rampante».

Pour de toutes autres raisons, L'Humanité n'approuve pas non plus cette alliance. «Cette course à la rentabilité financière». «Aux jeux de poker des grands groupes, prévient l'éditorialiste du quotidien de gauche, les salariés et la Nation s'ils ne s'invitent pas, vont toujours au tapis».

« Colombie rouge sang »

La Colombie va se choisir dimanche un nouveau président, ou plutôt s'apprête à reconduire le président sortant Alvaro Uribe.

Une réélection que la presse française de droite comme de gauche ne verrait pas d'un très bon oeil. Et c'est peu dire si l'on parcourt rapidement les sous-titres de L'Humanité : «Crise sociale, violation des droits de l'homme, conflit armé, ingérence avéré des milieux mafieux, fraudes électorales». Voilà le bilan du président d'une «Colombie rouge sang». «Un populiste conservateur qui refuse le compromis avec la rébellion marxiste», ajoute le Figaro. La Colombie politique est par ailleurs un cas à part sur l'échiquier sud-américain, souligne le quotidien. «Le seul pays d'Amérique du sud qui vote à droite» choisira-t-il à nouveau dimanche d'afficher sa différence ?



par Olivia  Gesbert

[27/05/2006]

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Audio

Philippe Chalmin

Professeur à l'université Paris-Dauphine

«Sur la planète acier, les chevaliers blancs susceptibles d'aider Arcelor à contrer l'OPA de Mittal n'étaient pas nombreux. »

[26/05/2006]

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