Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Revue de presse hebdomadaire

Revue de presse des hebdomadaires du 28/5/2006

Dans le Journal du Dimanche et Le parisien ce dimanche, les photos des sinistrés de l’île de Java. Le JDD titre un «Séisme meurtrier au pied du volcan» et rapporte les paroles effrayées des personnes présentes sur les lieux du drame. D’abord «un grondement», puis «des secousses», puis les tentatives de fuite «sous les cris». Touristes ou habitants, ils ont d’abord cru au tsunami. Aujourd’hui, «ce sont des scènes de morts et de désespoir», témoigne un correspondant de l’AFP avec le Parisien.

Un an après le Non

Il y a des anniversaires qui se fêtent, tout simplement, et d’autres qui nous font réfléchir au temps qui passe. Ou plutôt aux gâchis du temps qui passe, quand l’événement historique après coup ressemble à un rendez-vous manqué. C’est en tout cas l’avis de Claude Askolovitch, premier parmi les déçus du 29 mai 2005, jour où les Français ont massivement rejeté la constitution européenne, premier à afficher sa nostalgique amertume. Sous le titre «La déconfiture des nonistes», ce journaliste du Nouvel Observateur déplore qu’un an plus tard, le camp du non n’ait pas réussi à fédérer ses efforts. Lui en tout cas n’a pas oublié ce jour où «l’on chantait le Mouton noir» du groupe Jolie môme, les meetings emportés qui contrastaient avec l’atonie des rassemblements du oui, les «tous ensemble» des fans des 3 B : Buffet, Bové, Besancenot. 1 an plus tard, pour le Nouvel Observateur, «si le NON n’a pas été fondateur d’une nouvelle donne politique, ce n’est qu’injustice et maladresse. Ou partie remise».

Partie remise ? L’Humanité Dimanche y croit dur comme fer. Pour ses journalistes, le 29 s’apparente à tout sauf à un rendez-vous bâclé. Il marque au contraire un tournant dans l’histoire du pays. C’est cette victoire qui a requinqué les troupes militantes et permis la longue bataille contre le CPE. Pour l’observateur Stéphane Rozès, interviewé dans ces pages, «Les Français ont renationalisé le souhaitable». «Nombreux sont ceux qui sont désormais convaincus de la possibilité de rompre avec le libéralisme dominant» confirme la communiste Marie-George Buffet. «Le besoin de cette alternative politique, je le ressens partout où je vais auprès des gens que je rencontre». Simples citoyens ou responsables politiques, ils ne cachent plus en effet «leur désir de ne pas laisser faire et de changer de politique». «Autre façon d’envisager la démocratie», «prise de conscience», «rapprochement»… Les Français interrogés ont bien constaté des changements depuis le 29 mai dernier.

Sauf que la plupart estime aussi que le débat référendaire n’a ni débouché sur le bouleversement du paysage politique auxquels ils aspiraient, ni même encore trouvé une expression politique positive. Et ils le disent dans l’Huma hebdo : «politiquement tout reste à faire», selon un militant de la confédération paysanne, «il y a un problème d’offre politique», conclut une militante PCF.

Le retour de la moustache

Un espoir peut-être en provenance du Larzac. «Coucou, revoilà Bové !». C’est sous ce titre enfantin que Marianne nous annonce le retour prochain de l’ancien responsable de la confédération paysanne. De son retour en tout cas en tête d’un sondage CSA pour Marianne où «le syndicaliste du Larzac s’impose en fédérateur naturel de la gauche des gauches» avec 9 % des suffrages au premier tour de la présidentielle de 2007. Mais pour cela, faudrait-il déjà qu’il soit candidat. Et ça, ben, c’est pas gagné, en tout cas pour Marianne, José Bové garde un «silence têtu».

Pas pour le JDD. En page 3 de l’hebdomadaire, l’ancien leader de la confédération paysanne indique qu’il est «prêt». «Prêt à participer à une campagne présidentielle avec l’ensemble des forces qui combattent la mondialisation libérale». Bové, candidat ou pas ? Comprenne qui pourra.

A lire enfin, le passage en revue de la presse de nos voisins réalisé par le Courrier International. Un an après le Non, l’Europe : comment y arriver ? «Les dirigeants sont divisés» ; «dans chaque pays pourtant, des idées sont lancées», comme la «création d’un noyau dur autour de la monnaie unique» ou «une version très allégée de la constitution qui tiendrait compte du résultat du référendum».

La Vie, de son côté, est allé chercher chez nos voisins européens 10 bonnes idées, «dix bons plans» à imiter pour faire bouger la France. Emploi, éducation, recherche, des politiques novatrices qui pourraient redonner le moral aux Français, nous dit l’hebdomadaire. Comme le «bracelet électronique aux Pays-bas pour réduire la surpopulation des prisons». Ou encore «une éducation écologique et de qualité comme en Italie» ; ou enfin «l’Euro-optimisme érigé en vertu comme en Irlande».

Dictature de la majorité

Dans L’Express, cette semaine, j’ai retenu pour vous une interview exclusive du nouveau président de la République italienne. A 80 ans, Giorgio Napolitano fait figure de sage et appelle à l’unité un pays sorti très divisé des élections législatives du mois dernier. Pour y parvenir, le chef de l’Etat estime nécessaire de mettre fin à «la dictature de la majorité», telle que les responsables politiques italiens aiment à la pratiquer quand ils sont au pouvoir. Aux parlementaires, ils recommandent le dialogue. Pour le pays, il veut favoriser «le dégel» entre partisans des deux camps. Même si Napolitano concède une faible marge de manœuvre. En Italie, le président ne peut «dicter des choix politiques», rappelle-t-il, il peut «juste donner une impulsion».

Enfants sacrifiés

Loin des yeux, loin du cœur, deux grands reportages remettent toute la lumière cette semaine sur le sort des enfants sacrifiés : par la guerre, d’abord, en Algérie. Par la croissance asiatique, ensuite, aux Philippines. Pour Paris Match, Romain Clergeat et Alvaro Canovas sont partis à la rencontre des enfants des bidonvilles de Manille, du cimetière de Sangadaan à la plus grande décharge d’ordures de Manille.

Leur quotidien ? L’errance, la drogue et la prostitution. «De jour comme de nuit, raconte le journaliste visiblement choqué, les plus déshérités se réfugient entre les tombes et se défoncent à la colle ou au solvant». «Rarement une ville aura offert un tel spectacle d’inégalités sociales», poursuit ce reporter qui en a vu d’autres. «En 97, 47 % de la population vivait au-dessous du seuil de pauvreté. En 2006, ce chiffre est passé à 73 %», rapporte-t-il.

Le Figaro Magazine raconte de son côté le quotidien de ces milliers d’enfants algériens, dont les mères ont été enlevées puis violées par des islamistes pendant les 10 années d’une guerre fratricide qui aura fait près de 200 000 victimes. «Comme leurs mères, ces enfants sont rejetés et condamnés au silence». La journaliste Nadjet Ouarania les aide à briser le silence. Inlassablement, écrit-elle, ces femmes bafouées répètent les mêmes slogans : «pas de réconciliation sans justice», «Nous n’oublierons pas nos morts et nous ne pardonnerons jamais».



par Olivia  Gesbert

[28/05/2006]

Les précédentes revues de pressehebdomadaire






Les autres revues de presse

Revue de la presse française

Frédéric Couteau 

		(Photo RFI)

Revue de la presse française

[05/11/2009]



Revue de presse Afrique

Frédéric Couteau 

		(Photo RFI)

Revue de presse Afrique

[05/11/2009]



Revue de presse Asie

Revue de presse Asie du 5 novembre

[05/11/2009]



Revue de presse Economie

Revue de presse Economie du 16/01/2008

[16/01/2009]



Revue de presse des hebdomadaires

Revue de presse des hebdomadaires du 1er novembre

[01/11/2009]