Proche-Orient.

Israël maintient la pression dans la bande de Gaza

La liste des victimes palestiniennes s'allonge. Une fillette de six ans, son frère et sa mère ont été victimes d'un raid aérien dans l'est de la ville de Gaza.
(Photo : AFP)

Onze jours après le début de l’offensive israélienne pour récupérer le caporal Gilad Shalit, la situation dans la bande de Gaza semble plus critique que jamais. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan demande l’accès immédiat du personnel et de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien. Israël a rejeté samedi l’offre de cessez-le-feu du Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh, exigeant la libération inconditionnelle du soldat capturé le 25 juin dernier par un groupe armé palestinien. Aucune sortie de crise n’est prévue.

Israël a fermement rejeté, samedi 8 juillet, l’offre de cessez-le feu du Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, issu du Hamas. Ce dernier avait proposé un «arrêt bilatéral de toutes les opérations militaires» et des «négociations sérieuses» concernant le soldat israélien Gilad Shalit. «Le Hamas est responsable de l'escalade actuelle et ils savent comment l'arrêter. Ils doivent libérer notre soldat et stopper les tirs de roquettes terroristes sur des villes israéliennes. Si ils font ça il y aura un cessez-le-feu», a indiqué Mark Regev, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.

L'opération israélienne a été lancée le 27 juin dernier pour tenter d'obtenir la libération de Gilad Shalit capturé par un groupe armé palestinien et de faire stopper les tirs de roquette palestiniennes vers le sud de son territoire. Sur le terrain, Tsahal s’est retirée, dans la nuit de vendredi à samedi, de la zone nord de la bande de Gaza. Mais dans le même temps, les unités de blindés ont pénétré, dimanche matin dans le secteur de Karni, un des points de passage entre Israël et la bande de Gaza, pour tenter de détruire des tunnels qu’auraient creusés des Palestiniens pour s’infiltrer en Israël. Des raids aériens ont également été menés à Gaza ville.

L’Onu tance Israël

Après onze jours de combat dans le territoire palestinien, la liste des victimes s’allonge. Sept Palestiniens ont été tués samedi lors de ces nouvelles opérations dont une fillette de six ans, son frère et sa mère, victimes d'un raid aérien sur un bâtiment de l'est de la ville de Gaza. Cela porte à 40 le nombre de Palestiniens –combattants et civils- ayant trouvé la mort depuis que l’armée israélienne a élargi le champ de ses opérations au secteur nord de la bande de Gaza.

Face à une situation qui se dégrade chaque jour un peu plus, les Nations unies ont réagi une nouvelle fois par la voix de son secrétaire général pour condamner les atteintes aux civils. Kofi Annan a déploré que le bombardement le 28 juin par les Israéliens de la seule centrale électrique de Gaza a eu un impact «d'une portée incalculable» sur les hôpitaux et les systèmes d'égouts et de distribution de l'eau du territoire. Selon les agences de l’Onu qui travaillent sur place, Gaza est au bord d’un désastre humanitaire à moins d’un action urgente. Samedi dans la soirée, Kofi Annan a également exigé l'accès immédiat du personnel et de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien. Cette demande fait suite à celle de la PAM (Programme alimentaire mondial de l’Onu) qui a réclamé vendredi l’instauration d’un couloir humanitaire entre Israël et Gaza pour acheminer des vivres, des médicaments et du personnel humanitaire. 

par Myriam  Berber (avec AFP)

Article publié le 09/07/2006Dernière mise à jour le 09/07/2006 à TU