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Chronique des matières premières

Le cours du pétrole remonte au-dessus des 100 dollars le baril

Dominique Baillard 

		(Photo : RFI)
Dominique Baillard
(Photo : RFI)

A New York, le cours du pétrole a terminé la séance de mardi au-dessus du seuil symbolique des 100 dollars le baril. Un retour au sommet de la courbe alimenté par les défis lancés par Hugo Chavez. Personne ne prend le président du Venezuela au sérieux lorsqu’il menace de suspendre ses exportations de pétrole vers les Etats-Unis. Chacun sait que la perte serait plus lourde pour le producteur qui écoule la moitié de ses exportations sur le marché américain que pour le client qui trouverait facilement sur le marché mondial de quoi remplacer les barils manquants. Pourtant le cours du pétrole n’a pas arrêté de grimper depuis qu’Hugo Chavez a brandi cette arme pour régler son différend avec la compagnie Exxon.

En riposte au projet de nationalisation de l'un des sites qu'il développe, le géant pétrolier américain s’est lancé il y a une dizaine de jours dans un bras de fer judiciaire avec PDVSA, la compagnie nationale vénézuélienne. Depuis, le baril de brut a regagné une quinzaine de dollars sur le marché new-yorkais.

Bien sûr il y a d’autres motifs d’inquiétudes qui alimentent cette tendance haussière. Comme les interruptions de la production causées par des sabotages au Nigeria. Une peur chassant l’autre, la crainte de la récession qui avait fait glisser le baril vers la zone des 90 dollars a été balayée par l’obsession récurrente du marché : y aura-t-il assez de pétrole pour satisfaire la demande ? Non pas parce que les réserves s'amenuisent, mais surtout parce qu’elles sont de moins en moins accessibles.

Les intimidations de Hugo Chavez ne font que raviver l’antagonisme croissant entre les majors et les pays détenant les réserves exploitables. Le risque pour les consommateurs étant que les Etats détenteurs des ressources, soucieux de préserver un revenu durable et substantiel soient moins enclins à élargir leur offre que les compagnies privées. Les récentes déclarations émanant des responsables des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) renforcent cette crainte et donc la tension. Plusieurs d'entre eux ont laissé entendre qu'une réduction de l'offre du cartel pourrait se décider lors de la prochaine réunion  prévue dans quinze jours.


par Dominique  Baillard

[20/02/2008]

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