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Chronique des matières premières

Malgré les crises, les mines attirent encore les crédits

La baisse des taux d’intérêt annoncée hier par les banques centrales n’a pas réussi à enrayer le mouvement de liquidation à l’œuvre sur la plupart des matières premières. Cette action concertée a permis au mieux de recouvrir les pertes enregistrées en début de séance mais l’humeur reste profondément baissière, notamment sur le marché des métaux. Le signal envoyé par les banques centrales s’adresse aux banques en pleine déroute et non aux compagnies minières, faisait remarquer un analyste. La peur, peur de voir la demande s’étioler avec la récession, est le principal ressort du marché. Les sociétés minières ont déjà pris des mesures pour s’adapter à cette nouvelle configuration. Dès la semaine dernière le géant américain de l’aluminium, Alcoa, suspendait les usines texanes qui n’étaient plus rentables avec un cours de l’aluminium en berne et des coûts de production toujours aussi élevés. Les projets de développement ou de rachat d’actions du groupe sont remis à plus tard, histoire de préserver le trésor de guerre de la société. On s’attend à ce que le numéro un du minerai de fer, le brésilien Vale, procède lui aussi à des réductions de sa production.

Si la peur est diffuse parmi tous les producteurs, l’autre ressort du marché, leur appétit pour de nouveaux projets n’est pas encore coupé pour autant. Le conglomérat BHP Billiton, qui convoite son rival Rio Tinto, continue sa procédure comme si de rien n’était. En début de semaine, il a transmis aux autorités boursières américaines son offre d’échanges de titres.

En attendant l’issue de ce qui pourrait être la plus grande fusion de l’industrie minière, d’autres projets plus ou moins modestes se concrétisent. Malgré la crise du crédit, le Canadien Equinox est parvenu à lever 80 millions de dollars pour terminer la mise en production de la mine de cuivre de Lumwana en Zambie. Un autre Canadien, Teck Cominco, a réussi in extremis à boucler le financement du rachat d’un groupe de charbon, pour un montant avoisinant les 14 milliards de dollars. Pour des banquiers pourtant devenus frileux, l'industrie minière a encore de beaux jours devant elle.


[09/10/2008]

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