Crise financière

Bush promet à Sarkozy un sommet mondial sur la crise

Article publié le 18/10/2008 Dernière mise à jour le 18/10/2008 à 23:49 TU

Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’Union européenne, n'a pas eu beaucoup de mal à convaincre son homologue américain George Bush de la nécessité d'une conférence internationale pour refonder le système financier mondial. Avant même que leur réunion ne commence samedi à Camp David, dans le Maine, les deux hommes ont tenu une conférence de presse. George Bush propose de tenir la conférence aux Etats-Unis « dans un avenir proche ». Nicolas Sarkozy veut qu'elle ait lieu à New York, avant la fin novembre.

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Le président français Nicolas Sarkozy (c), entouré de son homologue américain George Bush (g) et du président de la Commission européenne José Manuel Barroso (d), s'adresse à la presse à Camp David, le 18 octobre 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyée spéciale à Camp David, Véronique Rigolet

Il a pris le temps de la réflexion, mais George Bush se dit désormais impatient d’accueillir aux Etats-Unis un sommet international afin, a-t-il souligné, que cette crise ne se reproduise pas. Mais face aux pressions des Européens qui réclament une refonte complète du capitalisme financier, le président américain a tenu à exprimer quelques réserves. Il serait d’accord pour plusieurs régulations sur les marchés mais il faut, a-t-il martelé, préserver les fondements du capitalisme démocratique, le libre-échange et le libre-marché.

Le président américain George Bush

« Je me rejouis d'accueillir cette réunion dans un avenir proche, où les pays en voie de développement et les pays industrialisés seront représentés, afin que les gouvernements travaillent à consolider et à moderniser le système financier de nos Nations... »

19/10/2008 par Véronique Rigolet

Message entendu par Nicolas Sarkozy. Plus de protectionnisme et de repli sur soi seraient une catastrophe, a estimé le président français.

Le président français Nicolas Sarkozy à Camp David

« Nous voulons un sommet, les nations du G8 et sans doute les nations du G5, pour que tous ensemble, notamment avec l'Asie, on trouve les solutions. »

18/10/2008 par Véronique Rigolet

Mais pour autant, a-t-il ajouté, l’économie de marché a besoin de règles sinon les mêmes causes produiront les mêmes effets. Et le président Sarkozy de presser à nouveau son homologue américain, en appelant à la tenue du sommet, dès la fin novembre. Et à New York, a demandé le président Sarkozy, là où la crise a commencé.