Afghanistan / France

Aucun plan pour le renfort des troupes françaises

Article publié le 31/12/2008 Dernière mise à jour le 31/12/2008 à 17:53 TU

Le ministre français de la Défense est arrivé mercredi matin en Afghanistan pour une visite de 48 heures, marquée par un réveillon avec les militaires français sur la base d'opérations de Tora, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Kaboul. Dans la capitale afghane, Hervé Morin a déclaré avoir reçu une « consigne extrêmement claire » du président Nicolas Sarkozy, excluant « pour le moment » tout renforcement du dispositif militaire français en Afghanistan.

Le ministre français de la Défense Hervé Morin (d) avec des parachutistes du 3e RPIMA à Khvajeh Ghar, en Afghanistan, le 31 décembre 2008.
(Photo : AFP)

Avec notre envoyé spécial à Tora, Luc Mathieu

Hervé Morin est arrivé dans la soirée sur la base française militaire de Tora, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Kaboul. C’est donc un lieu emblématique pour l’armée française puisque c’est là, dans la vallée d’Uzbeen, que dix soldats français avaient été tués dans une embuscade le 18 août dernier. Hervé Morin passera le réveillon, avec les trois cent militaires français de la base, puis s’envolera demain matin pour Kandahar, dans le sud du pays.

Plus tôt dans la matinée, le ministre de la Défense avait visité l’institut français de médecine pour les enfants. C’est un hôpital pédiatrique financé à hauteur de 25% par le gouvernement français.

Il avait ensuite rencontré Hamid Karzaï, le président afghan dans son palais présidentiel du centre de Kaboul. L’entrevue a duré à peu près une heure. Elle a essentiellement porté sur des questions de sécurité.

Le ministre de la Défense s’est ensuite rendu dans le camp militaire français de Warehouse, en banlieue de Kaboul. C’est là qu’il a délivré le message principal de sa visite : « Aucun renfort de troupes françaises n’est programmé pour l’instant ».

Il a ensuite visité le village de Khvajeh Ghar, au nord-est de la capitale afghane. Il a inauguré une plantation d’amandiers, trois mille au total, financée par l’armée française. C’est une façon pour le ministre de la Défense de montrer que la France tente aussi de participer au développement économique de l’Afghanistan.