Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Chronique des matières premières

Le pétrole du Golfe persique de plus en plus indispensable!

Jean-Pierre Boris 

		(Photo RFI)
Jean-Pierre Boris
(Photo RFI)
L'Agence internationale de l'énergie a rendu publiques la semaine dernière à l'occasion de la conférence mondiale sur l'énergie à Osaka au Japon ses projections pour les trois prochaines décennies. C'est un travail très étayé. Et une conclusion majeure se dégage de ce World Economic Outlook 2002. C’est que les pays du Golfe persique et l’Opep n’ont pas fini d’occuper la une de l’actualité. Les experts de l’Agence internationale de l’énergie affirment en effet que ces pays vont jouer un rôle de plus en plus important dans l’approvisionnement mondial en pétrole. Certes, expliquent ces spécialistes, depuis quelques années la part des pays de l’Opep sur le marché mondial est grignotée. Mais les gisements de la mer du Nord vieillissent, ceux de la mer Caspienne par exemple sont limités. A partir de 2010, les pays de l’Opep, surtout ceux du Golfe grâce à leurs réserves inépuisables devraient conforter leur rôle de leaders mondiaux du marché du pétrole. C’est eux qui fourniront le gros de la demande pétrolière mondiale supplémentaire.

Partout en effet, les besoins énergétiques vont augmenter. Plus 66% en trente ans selon l’Agence Internationale de l’Energie. Cela veut dire que de plus en plus de plus de pays dépendront de plus en plus de leurs importations. Ce sera le cas de l’Union Européenne dont les deux tiers des besoins seront importés. Et ce sera vrai pour le pétrole comme pour le gaz. La Chine aussi dépendra des pays du Golfe. A l’horizon 203O importera à elle seule 8% de la production mondiale de pétrole.
Les pays développés auront donc des besoins croissants, mais aussi et surtout les pays du tiers monde. La demande pétrolière de ces nations devrait tripler. La demande des pays asiatiques en particulier va exploser. Le marché mondial du pétrole ne sera donc plus réduit à un face à face entre l’Amérique, l’Europe, et les pays producteurs.
Ce sera un marché où les pays asiatiques la Chine, l’Inde en particulier, seront les principaux interlocuteurs de l’Arabie Saoudite ou de l’Irak. Avoir un pied dans le Golfe, en y guerroyant si besoin est, c’est donc s’assurer de rester au centre de l’échiquier économique et politique international.

Le cacao et la Côte d'Ivoire

Sur le marché du cacao, on s’est évidemment pas mal agité, à Londres comme à New York après les évènements qui ont ensanglanté la Côte d’Ivoire la semaine dernière. Jeudi, à l’annonce de l’insurrection militaire, les cours ont gagné 2%. A Londres, le prix de la tonne livraison mars atteignait en cours de journée les 1500 livres sterling, un peu plus de 2300 euros. Les cours devaient se replier un peu en fin de journée. A New York, les cours progressaient plus nettement sur des achats spéculatifs. La tonne de fèves livraison décembre gagnait 90 dollars à 2134 dollars. Vendredi, la journée était plus calme. A Londres, la tonne de fèves livraison mars valait 1496 livres sterling.

Et puis en bref, notez que les exportations vietnamiennes de café devraient brutalement chuter. De source officielle, on estime en effet à Hanoï que la récolte qui se déroule entre octobre et janvier ne va donner que 500 000 tonnes de robusta, 25% de moins que l’an dernier. C’est bien sûr la conséquence de la faiblesse des cours. Les producteurs, petits ou grands, n’ont pas les moyens d’entretenir leurs plantations. Le Vietnam était ces dernières années le premier producteur mondial de robusta devant l’Indonésie.

par Jean-Pierre  Boris

[23/09/2002]

Chronique des matières premières : les précédent(e)s








Les derniers éditos et chroniques (texte)

Chronique des matières premières


Chronique des médias


Chronique ACP


Chronique armée-défense