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Chronique des matières premières

Lutte contre la contrebande de bois tropicaux : des retards

Jean-Pierre Boris 

		(Photo RFI)
Jean-Pierre Boris
(Photo RFI)
Le conflit irakien aura fait une victime inattendue: c’est la lutte contre le commerce illégal des bois tropicaux. Une réunion ministérielle importante consacrée à ce sujet devait avoir lieu la semaine prochaine à Yaoundé au Cameroun. Elle a été annulée. La ministre britannique de la Coopération, Clair Short, s’est faite excuser. De même pour le haut fonctionnaire américain qui devait représenter la Maison Blanche. De source officieuse française, on ne voit pas là une manifestation politique de mécontentement qui pousserait les deux principaux partenaires de la coalition anti-irakienne à boycotter un pays, le Cameroun, qui n’a pas répondu aux espoirs mis en lui lors des tractations décisives au Conseil de sécurité des Nations unies au début du mois. On y voit plutôt des problèmes de sécurité et d’agenda. Il n’en reste pas moins que la réunion est reportée de trois mois au mieux.

Cette rencontre avortée fait suite à une réunion préparatoire, celle de juin 2002 qui avait elle même été un échec. Elle avait eu lieu à Brazzaville en pleine insurrection et beaucoup de participants n’étaient tout simplement pas venus. Ces rencontres sont la déclinaison africaine d’une initiative lancée par le G8 il y a cinq ans à l’instigation des Britanniques et des Américains. La mission est rude. Selon la Banque mondiale, le commerce illégal des bois fait perdre entre dix et quinze milliards de dollars par an aux pays producteurs. Selon les ONG, au Cameroun, en 1999, plus de la moitié des permis d’exploitation étaient illégaux et ne débouchaient donc pas sur des rentrées pour l’Etat. Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes. Mais ils donnent une idée de l’ampleur du problème.

Le palladium au plus bas depuis cinq ans

Parmi les métaux précieux, le palladium bat des records de baisse. A Londres, l’once est au plus bas depuis cinq ans, à cent quatre-vingt quatorze dollars hier après-midi. Cette dégringolade s’explique fondamentalement par la méfiance des grands constructeurs automobiles qui ont besoin de palladium ou de platine pour leurs pots d’échappement catalytiques. Ils ont cessé d’acheter leur palladium aux producteurs russes dont les livraisons sur le marché international, très erratiques, faisaient régulièrement exploser les prix. La demande a d’autant plus baissé que le ralentissement économique international réduit les achats de voiture, en particulier en Allemagne. «Personne ne veut plus de palladium» dit un producteur. On est donc passé en situation de surproduction pour le grand bonheur des producteurs sud-africains de platine. L’once de platine est trois fois plus chère que celle de palladium.

Et puis en bref, ce projet des exportateurs russes de céréales. Ils veulent doubler les capacités de chargement des ports maritimes. Les faire passer de sept millions de tonnes par an actuellement à quinze millions d’ici à 2005. Les problèmes logistiques sont un des principaux freins aux capacités exportatrices de la Russie.

par Jean-Pierre  Boris

[27/03/2003]

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