Chronique des matières premières
Depuis quelques semaines, une partie du personnel est partie en congés ou a été redéployée sur les sites restant en activité. Hors de l’extraction du pétrole, l’exploitation forestière représente la principale source de revenus du Gabon, c’est sans doute le secteur le plus sensible à la récession. Les forestiers sont peu causants sur les aléas de la conjoncture, ils lâchent sur le bout des lèvres les baisses de prix qu’ils ont dû consentir. De l’ordre de 15 % pour l’okoumé, la principale essence exportée par le Gabon.
Comme il n’y a pas de marchés à terme du bois tropical, les échanges se font de gré à gré, dans la plus grande discrétion. En revanche sur l’aménagement durable de la forêt, ces forestiers deviennent intarissables. A peine un mois après l’attribution du certificat d’aménagement durable décerné par le FSC à trois sur quatre de ses concessions gabonaises, le groupe français a enregistré une première commande de bois certifié en provenance d’Italie. Le bois est vendu avec une prime qui, comme les prix, reste secrète. Cet engagement écolo est un investissement à long terme pour la compagnie. Elle espère bien devenir un fournisseur de référence pour ce marché certifié promis à un bel avenir sous la pression des consommateurs occidentaux et de plus en plus des collectivités locales.
Les Asiatiques, souvent perçus comme des exploitants sans scrupule, se mettent aussi à la gestion durable. Au Gabon un exploitant chinois se lance dans la procédure. Avec aujourd’hui, près de 4 millions d’hectares de forêt certifiés, le Gabon est le premier pays du bassin du Congo en termes d’aménagement durable de la forêt.
par Dominique Baillard
[19/11/2008]
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