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Luxe

Jean-Michel Duriez, le « nez » de Jean Patou

par Danielle Birck

Article publié le 15/08/2007 Dernière mise à jour le 15/08/2007 à 16:49 TU

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Jean-Michel Duriez est depuis dix ans le parfumeur créateur de la maison Jean Patou où il est entré le 1er septembre 1997. C’est en 1929, en pleine crise économique, que le grand couturier qui a créé sa maison en 1914, devient aussi grand parfumeur avec JOY, le parfum « le plus cher du monde » : 10 600 fleurs de jasmin et 28 douzaines de roses  pour un flacon de 30ml, orné d'or 18 carats. Deux fragrances qui seront désormais la  signature des parfums Jean Patou. Créateur et novateur, le « nez » d’une grande maison doit aussi être le garant des formules élaborées par  ceux qui l’ont précédé. Un métier qui est aussi un art et que Jean Michel Duriez exerce avec passion. Danielle Birck l’a rencontré pour RFI. 

C’est sous les arcades de la rue de Castiglione, entre la place Vendôme et la rue de Rivoli, que se trouve la boutique Jean Patou. Avec, au premier étage, le « bar à parfum », où les clientes peuvent se familiariser avec l’univers de la parfumerie au gré des quelque 160 ingrédients - les plus connus, les plus  représentatifs des formules de parfum - que Jean-Michel Duriez a sélectionnés. Et c'est dans ce lieu baigné de lumière rose qu'il répond aux questions de RFI.  

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RFI : Jean-Michel Duriez, vous êtes le "nez" de Jean Patou, c'est-à-dire le parfumeur créateur de cette célèbre maison. En quoi consiste exactement votre métier, votre art ?

Jean-Michel Duriez : L’art du parfumeur c’est de faire rêver. De faire rêver avec une vapeur, quelque chose d’invisible, un ambassadeur, une émotion qu’on ne peut pas ressentir autrement que par le nez et qui par son invisibilité devient encore plus mystérieux et magique. Alors un parfumeur va inventer une odeur  et essayer de raconter une histoire avec cette odeur. C'est-à-dire que le rôle d’un parfumeur c’est tout, sauf inventer du « sent bon », une odeur qui va flatter la narine mais ne va parler, ni à l’esprit ni au cœur. Toute la difficulté du métier, c’est de savoir inventer et raconter des histoires.

RFI : Inventer et raconter des histoires… mais dans le cadre d’une grande maison, Jean Patou, pour qui vous travaillez depuis 10 ans. Qu’est-ce que cela implique ?

J-M.D. : Quand je suis arrivé dans la maison Jean Patou, je n’avais pas vraiment conscience – et heureusement - de la maison dans laquelle j’entrais. Je crois que si je l’avais su, je n’y serai pas entré car j’aurais eu beaucoup trop peur. Evidemment, je connaissais quand même cette maison traditionnelle, qui a commencé par la haute couture en 1919 et s’est lancé ensuite dans la parfumerie en 1925, en ayant toujours cette volonté de garder un parfumeur maison. Je pense qu’un créateur maison n’est pas là pour faire de la redite, bien qu’il faille tout de même garder certains codes, car cette signature maison existe réellement : dans le cas de Jean Patou, il s’agit de la rose et du jasmin, une signature olfactive, la « mélodie » Patou. Mais il faut apporter aussi une modernité, une créativité, son propre esprit, pour pouvoir aussi être soi-même.

RFI : Comment s’élabore la création d’un nouveau parfum ?

J-M.D. : Tout commence par des choses très techniques. Dans un laboratoire, avec des matières premières qui seront naturelles ou synthétiques, qu’on aura extraites de différentes plantes en provenance du monde entier. C’est déjà en soi une histoire formidable, parce qu’on découvre la planète entière à travers les plantes: des bois, des fleurs, des fruits, des épices… le but c’est de mélanger tous ces ingrédients. Toutes les combinaisons étant possibles, cela donne un potentiel infini de création. Voilà, c’est dans cette jungle que le parfumeur se ballade. La technique est importante, mais au final on se rend compte que le plus important, c’est la créativité, c’est l’émotion. 

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RFI : Pour Sira des Indes, le dernier parfum que vous avez créé, comment cela s’est-il passé ?

J-M.D. : C’est une belle histoire et je pense qu’elle est vraiment emblématique de l’amour qu’on peut avoir pour le parfum. Tout a commencé par une simple envie que j’avais de créer un parfum sur un accord très particulier de milk-shake banane et vanille, pas vraiment dans l’univers du luxe !  Mais je pense que le rôle d’un parfumeur c’est d’aller trouver des idées, même les plus folles, à condition de pouvoir ensuite les maîtriser. Et justement, tout le challenge est d’en faire –en ce qui me concerne,  pour la maison Patou - un parfum de  luxe. Autour de ce mélange de banane, d’odeur lactée vanillée, j’ai construit un parfum, sur le  santal, sur les fleurs, et j’ai essayé de le rendre de plus en plus merveilleux, luxueux, porteur de rêve et de voyage.

Ce qui s’est passé, c’est qu’au fil du temps, je me suis aperçu que les ingrédients que j’avais choisis pour ce parfum venaient quasiment tous d'Inde. Et en même temps, il s’est aussi trouvé qu’au cœur du parfum, à une certaine étape de sa création, il me manquait une fleur. Et j’ai découvert par hasard une fleur indienne appelée Champaka avec une odeur telle que je la rêvais pour ce parfum, c'est-à-dire à la fois florale et luxueuse, mais aussi gourmande et miellée. Et j’ai décidé d’introduire cette fleur dans les essais sur lesquels j’étais en train de travailler et tout à coup, le parfum a pris une âme : il est passé du stade de belle odeur à celui d’une formidable histoire.

Je suis allé sélectionner cette fleur dans la région de Mysore, une ville dans le sud ouest de l’Inde, qui est aussi, accessoirement, la capitale du bois de Santal, qui lui aussi entrait dans la composition du parfum. Et là, j’ai trouvé que l’histoire de ce parfum devenait vraiment formidable, parce qu’elle devenait logique, elle devenait réelle.

Quant au nom, Sira des Indes, c’est celui d’un dessert familial traditionnel lié à une légende hindoue, le Seera, que j’avais découvert sur place et qui pour moi était emblématique : les légendes, le mystère, le voyage, l’Inde évidemment, et puis aussi la gourmandise…

RFI : Est-ce à dire que chez vous les deux sens du goût et de l’odorat, sont intimement liés ?

J-M.D. : En tant qu’être humain, la réponse est oui ! Tout à fait, je suis très porté sur la gastronomie. Je pense que je l’ai toujours été mais que ça s’est développé au fil de mes contacts. Avec et autour de ce métier de parfumeur, j’ai rencontré beaucoup de gens, notamment des chefs pâtissiers, et j’ai collaboré avec certains d’entre eux, et en particulier Pierre Hermé. On a pas mal travaillé sur des idées communes, pas forcément pour donner naissance à des produits communs, mais pour se faire rêver l’un l’autre et redécouvrir encore mieux, finalement, nos propres métiers. Les ponts qui existent entre tous ces métiers de la gastronomie et de la parfumerie sont de plus en plus évidents, Depuis que des notes gourmandes se sont introduites dans les parfums. Je pense par exemple à Angel, de Thierry Mugler, et aujourd’hui Sira des Indes et son milk-shake à la banane… On est donc de plus en plus influencé par cet univers là, sans pour autant le prendre de manière littérale : on ne souhaite pas créer un parfum qui ait des odeurs de cuisine, mais c’est simplement l’extension logique, naturelle de notre métier vers un domaine qui fait tout autant rêver.

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RFI : Comment êtes-vous devenu parfumeur créateur ? Est-ce quelque chose qui vient de très loin ?

J-M.D. : Ça vient en effet de très loin, si loin que je ne m’en souviens pas. J’ai l’impression d’être né avec, je crois que j’ai toujours aimé les parfums. Enfant j’étais déjà très porté vers l’objet, le flacon qui me fascinait par sa beauté, par son côté unique et luxueux : se parfumer le matin, un geste rituel que mes parents faisaient. Et puis je me suis mis à ouvrir ces flacons, à les sentir, à retrouver l’odeur que je sentais sur mes parents. Tout cela m’a énormément plu, jusqu’à ce que je découvre  que créer des parfums, c’était un métier. Je suis entré à l’ISIP  (institut supérieur international du parfum) devenu depuis l’ISIPCA, à Versailles. Une des rares écoles dans le monde où l’on peut apprendre ce métier de parfumeur, ou du moins s’y initier, car je pense que la formation d’un parfumeur passe par le travail avec un maître parfumeur, quelqu’un qui vous guide pas à pas pendant plusieurs années… et on ne cesse jamais d’apprendre.  

RFI :N’est-ce pas encombrant parfois, d’avoir cette extrême sensibilité à l’odeur ?

J-M.D. : Non, c’est même sans doute un retour à ce qu’on devrait être. Donc tout à coup je réalise que les parfumeurs sont sans doute des êtres plus primitifs (rire) que les non parfumeurs, puisqu’en effet on vit beaucoup plus avec notre nez. Moi je considère que c’est un plaisir au contraire  de pouvoir capter les odeurs. On a tous un nez, on est tous quasiment égaux, la seule différence c’est la façon dont on traite l’information. Un parfumeur va en effet porter plus d’attention à ce qu’il sent et aussi comprendre plus facilement ce qu’il sent. Je crois que c’est un avantage et je pense que tout le monde devrait être « nez ». (rire)

Le paradoxe du parfum :

Plus on aime son parfum, plus on l’oublie. Et ça c’est une injustice physiologique, c’est le nez qui veut ça, parce que le nez au départ n’est pas fait pour être un instrument de plaisir. Mais pas du tout. Le nez, c’est un instrument d’information et donc au tout départ un instrument de survie. C’est un «sens », l’olfaction, comme le toucher, le goût, l’odorat, la vue. Le nez c’est juste un vecteur d’information. Alors quand on sent une odeur on la sent généralement très fort parce qu’elle vous apporte une information nouvelle, mais dès qu’on a compris et digéré cette information, l’odeur n’est plus utile. Si l’odeur vous signale un danger, vous réagissez en fuyant changeant d’endroit, etc. Mais si l’information est neutre, vous restez sur place et l’odeur ne vous sert plus à rien. C’est malheureusement ce qui se passe avec son propre parfum : quand on le met, on le sent et puis au fil de la journée on l’oublie, tout simplement parce qu’il n’apporte plus d’information cruciale sur notre sauvegarde. Alors, c’est cela l’injustice, c’est qu’on a voulu faire de ce nez un instrument de plaisir, de délicatesse, d’art de vivre, et on le fait, mais en même temps la nature nous rappelle que nous sommes des êtres vivants qui ont été primitifs et sont encore équipés de ces instruments d’information qui ont servi à notre survie.

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RFI : Vous êtres  créateur, mais aussi gardien du temple, de la « mélodie Patou », depuis JOY en 1929 jusqu’à aujourd’hui. N’est-ce pas difficile ?

J-M.D. : Je suis gardien du temple, en effet, parce que je suis là pour garantir le fait que les parfums qui existaient avant que j’arrive – et a fortiori ceux que j’ai créés – restent toujours les mêmes et que notre cliente ne soit jamais déçue. Et quand un parfum contient énormément de produits naturels ça devient évidemment une gageure. Parce que les fleurs changent. Ce qu’on accepte fort bien avec le vin, parce qu’on sait qu’il y a de bonnes ou de mauvaises années, mais j’imagine mal qu’une cliente accepte que Joy sente moins bon cette année parce que la rose était moins bonne…

Mon rôle de gardien du temple est donc aussi un rôle de jongleur, c'est-à-dire que je sélectionne les ingrédients, les matières premières et je joue avec, un peu comme avec le champagne, en faisant des assemblages. Chaque année je vais trouver et assembler les qualités de rose et de jasmin – cette fameuse mélodie Patou - qui entrent dans Joy, de manière à ce que si l'assemblage change,  l’odeur, elle, ne change pas. Cela dit, je dois bien avouer que si on pouvait trouver une machine à remonter le temps, je serais super curieux de voir – et surtout de sentir – le parfum Joy tel qu’il a été créé en 1929. Parce que c’est un petit peu comme dans la cuisine, ce sont quand même des œuvres ephémères. La grande gastronomie passe son temps à créer des œuvres d’art qui disparaissent aussi vite dans nos gosiers. Et bien le parfum, c’est la même chose, on crée des œuvres d’art qui disparaissent aussi vite dans l’air, dans nos nez. Et donc, on n’a aucune trace, aucune preuve de ce que sentait Joy à son époque, si ce n’est sa formule sur le papier. Donc, voilà : je me prends quelquefois à rêver : est-ce que Joy sent exactement la même chose qu’en 1929 ? A beaucoup de choses près, oui. Mais est-ce que la rose sent toujours la rose ? Personne ne saura jamais.

Et pour 55 000 euros de plus… ... un parfum sur mesure

Le parfum sur mesure, c’est une activité nouvelle que s’apprête à lancer la maison Jean Patou avec son « nez » Jean-Michel Duriez : « une aventure un peu folle qu’on appelle le parfum couture. Une proposition déraisonnable d’avoir son propre parfum créé en direct par moi-même (…) une belle aventure qui dure entre six mois et un an». Tout commence dans le bar à parfum, lieu d’un « travail sur le nez » avec la cliente qui aurait saisi l’enjeu d’avoir un parfum sur mesure, unique, en « exclusivité à vie », et qui en aura les moyens, puisqu’il lui en coûtera à l’arrivée quelque 55 000 euros… Ce parfum sera le fruit d’une « découverte mutuelle » entre la cliente et le parfumeur, au gré d’entretiens notamment au cours d’une « visite olfactive » en limousine dans Paris (ou ailleurs). Cette phase préparatoire est suivie d’une longue période d’essais de parfums que le créateur fait tester à la cliente. Au jour J, celle-ci recevra son parfum sous forme d’un  "flacon source" de un litre, enchâssé dans un bloc de cristal de Baccarat de 15 kilos réalisé spécialement. Flacon source qui permettra de recharger un flacon de 90ml livré dans un vanity-case personnalisé, et un flacon de sac dans son étui métallique… la cliente pourra renouveler son flacon source « à prix coûtant »… parce qu’elle le vaut bien…

portrait

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